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Les
élections européennes
I.
Mise en place,
règles et organisation
Le Parlement
Européen est mis en place en 1952, en 1976, on décide de créer les élections européennes
au suffrage universel direct et c’est mis en place en 1979.
Le mandat des députés est de 5 ans
à partir de 1979.
Enfin depuis 1999, on fonctionne à la représentation proportionnelle.
Le Parlement
Européen est donc démocratique, transparent et permet à certains politiciens de
s’y affirmer. En revanche, on a des délégations divisées. Ainsi, la délégation française
est de 74 membres de tous partis. A cela s’ajoute le fait qu’on a parfois des
alternances dans la représentation. Ainsi, Daniel Cohn-Bendit a passé son temps
à alterner une représentation entre France et en Allemagne. La délégation est
si divisée que ce Parlement apparaît plus comme un forum que comme un lieu de
décision.
Ces élections ont
quelques défauts. Ainsi chaque pays organise les élections selon sa tradition.
De plus, les citoyens européens ne peuvent voter que pour leur pays tant qu’ils n’ont pas la
nationalité de celui-ci, et quand bien même ils sont dans ce pays depuis
plusieurs années. Troisième souci, on a
la représentation proportionnelle mais dont le découpage régional ne respecte
pas les régions classiques. Ainsi la France a huit régions pour élire au
Parlement Européen (Ile de France, Sud-Est, Outre-mer, …).
En
Ile de France, l’Union pour le Mouvement Populaire (UMP), grand parti, s’est
présenté dans les huit régions françaises, ils ont reçu au total un quart des
élus (soit 30 en gros). Ce système fait que certaines régions ont reçu jusqu’à
15 partis se présentant, puisque les partis français peuvent se présenter dans
une ou huit régions, c’est à leur choix. Du
coup, cela donne des partis de contestation périphériques et régionalistes
entre autres (parti basque, parti antisioniste, …). Cela donne une mauvaise
image à ses élections.
En
revanche, le parti des Verts a eut un retentissement énorme avec les dernières
élections européennes qui ont enfin constitué de manière solide leur parti. Le
Parti Socialiste (PS) a donc décidé de s’allier avec eux car même si c’est pour
les élections européennes, les Verts ont eu un bon score. Ces élections, jugées de second ordre, ont tout de même parfois des
impacts retentissants.
La répartition à ce
Parlement Européen ne se fait pas par partis mais par groupes. Le Parti Populaire Européen
(PPE, groupe conservateur, où l’UMP se retrouve), les Socialistes et Démocrates
(S&D, où l’on retrouve les députés PS), Association des Démocrates et
Libéraux Européens (des centristes), les Verts (avec nos propres Verts), la
Gauche Unie Européenne (plus ou moins une tendance communiste), ainsi que des
Non-Inscrits. Tout ces jeux entre partis, groupes, tendances politiques, …
redéfinissent les enjeux de manière assez particulière. Il y a tout de même des effets de hiérarchisations : grands partis
/ petits partis, grands Etats / petits Etats, Etats membres anciens / nouveaux
Etats membres, ...
Il y a aussi le
biais du langage
et lors des séances plénières, on a des traducteurs qui aident, mais c’est peu
passionnant. En revanche, en commission à Bruxelles, lorsque l’on travaille
avec des autres députés, on utilise les langues de travail (anglais, français,
allemand). Cela ajoute une hiérarchie
officieuse entre membres des partis européens qu’on perçoit par les langues
connues, le niveau de diplôme, … Cela
participe à la mauvaise image du parlement qui apparait comme un organe où
seuls une centaine de députés jouent réellement.
De
plus, pour les petits pays pauvres où éloignés, il est difficile pour des
questions logistiques (liaisons aériennes) de se déplacer sans arrêt à
Strasbourg.
Tout cela participe
d’un absentéisme accru des députés se jugeant plus utile à leur pays ou à
Bruxelles qu’à Strasbourg. Les inégalités sont assez fortes entre les députés.
Elu pour seulement
2 ans et demi, le président de ce Parlement Européen est toujours tiré des grands
groupes européens. Actuellement, c’est Martin Schulz.
II.
Les scrutins
européens : 1979 – 2014
Il y a des
élections européennes générales
celles qui ont toujours lieu en France, sinon
il y a les élections européennes partielles qui évitent de refaire des
élections générales pour un seul pays. Puisque les élections européennes se
déroulent toujours un dimanche, quelques pays refusent et le font dans les jours
qui suivent. Du coup, les élections se déroulent sur quelques jours.
En
1979, neuf pays élisent leurs députés. 62%
de participation. C’est faible comme taux de participation surtout pour une
première élection, surtout pour le Royaume-Uni (32% de votes). Dans certains
pays à taux d’élection élevé, on a un taux de vote élevé car il y a une obligation
de vote dans certains pays (Belgique, Luxembourg).
En
1981, les élections partielles de la Grèce
révèlent la forte adhésion à l’Europe de cette population qui venait d’entrer.
En
1984, de nouvelles élections générales on
lieu pour l’Europe de 10. On voit apparaître et se confirmer des partis comme
le parti des Verts ou celui du Front National. En général, on voit un
effritement des pays présents à l’exception des pays à vote obligatoire.
En
1987, élections partielles suite à
l’adhésion de l’Espagne et du Portugal en 1986. De nouveau, le taux de
participation est assez mou alors même qu’ils l’intégraient. Les nouveaux Etats
en votant autant se distinguent des pays membres anciens et abstentionniste.
En
1989, élections générales de l’Europe des
12. Celui de l’Espagne t du Portugal chute considérablement ce qui est lié au
fait qu’ils revotent deux ans plus tard. Cette fois-ci les élections sont
mitigées, on a des sursauts (Royaume-Uni, Danemark, Irlande), d’autres en
baisse et les derniers se stabilisent. Certains facteurs l’expliquent :
des simultanéités de scrutins dans ces pays incitent les gens à voter. La
baisse générale du taux de participation est infime pour le moment.
En
1994, quatrième élection générale, suite à
la réunification allemande (la RDA votant beaucoup moins que la RFA) et au
traité de Maastricht. On constate que les pays nouvellement intégrés baissent
dans leur taux de participation, en particulier le Portugal. C’est à cette
époque que le Parlement Européen reçoit de nombreux pouvoirs or on vote moins
qu’avant. En somme, les deux ne sont pas liés en apparence.
En
1995, les élections sont partielles pour
l’entrée de la Suède. Les élections ont un faible taux de participation pour ce nouveau pays membre avec moins de la
moitié des votants suédois. Là encore, ils venaient tout juste de voter pour
leur propre Parlement.
En
1996, les élections partielles sont pour
l’entrée de l’Autriche et de la Finlande. Là encore le taux de participation
est moyen.
En
1999, des élections générales ont lieu et on
passe sous la barre des 50% de votants. La moitié des Européens inscrits n’a
donc pas voté. Grosse chute du vote allemand passant de 60% à 45% de votants,
baisse tendancielle. Chute de l’Italie, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, des
nouveaux membres (Finlande et Autriche).
En
2004, sixième élection générale pour 25 pays
avec de nouveau une baisse tendancielle des votants. On tombe à 45% de votants
avec des pays à vote obligatoire. La plupart des pays confirment avant tout
leur tendance à la baisse. On notera la proximité des taux français et
allemands. Les Italiens se démarquent avec une hausse des participations. Dans
les dis nouveaux membres, on constate essentiellement des taux peu élevés dans
les 30% et 40%, parfois moins (17% pour la Slovaquie), et en plus, ils venaient
de voter pour leur adhésion. A cela, on peut ajouter la forte abstention
électorale propre à ces pays.
En
2007, élections partielles pour la Bulgarie
et la Roumanie, avec une forte abstention.
En
2009, la baisse tendancielle se confirme
pour les 27 pays.
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