Guerre juste / Guerre préemptive / Guerre préventive / ...
Cette première
moitié du XX° siècle, se caractérise pour les Américains comme un retrait
d’Europe avec
notamment la question de la SDN, qui va profiter à d’autres puissances que les
USA. Quoiqu’il en soit, on ne voit
pas une volonté de puissance hégémonique. Pour les USA, leur montée en
puissance est le fruit de deux facteurs avec d’abord, la guerre sous-marine à
outrance puis le fait que l’Europe s’est elle-même suicidée lors de cette
Première Guerre Mondiale. C’est donc entre autres, l’écroulement européen
qui donne sa puissance aux USA.
Avec la Seconde
Guerre Mondiale, on a à nouveau un changement de la politique des USA. Roosevelt ne parvient à motiver la
population américaine à s’engager que suite à Pearl Harbour. De plus, on va
voir dorénavant une double dialectique idéaliste et réaliste. L’idéalisme remonte déjà à Wilson, on parle d’ailleurs souvent de
Wilsonisme, avec sa volonté de paix internationale en montant la SDN. Le réalisme se perçoit tout de suite après
la Seconde Guerre Mondiale avec la doctrine Truman.
Un courant est favorable au refoulement
du communisme, un autre est favorable à son endiguement. C’est d’ailleurs à
ce moment là qu’apparaissent les premiers néoconservateurs, chez les tenants du
refoulement. Les idéalistes pour leur part vont parfois user de l’outil
militaire mais avec pour but, une idée plus qu’un quelconque intérêt national
(notion propre aux réalistes). On a de nouveau cette manifestation d’idéalisme
dans les éléments de doctrine concernant l’intervention américaine en Irak en 2003. La raison idéaliste évoquée est d’instaurer
la démocratie en Irak, pour y instaurer par la suite la paix. Idéalisme et réalisme peuvent se mélanger
puisque dans les années suivant 1989, on
voit ces années marquées par l’idée que la politique internationale peut être
régulée par le droit. Cette intervention
en Irak en janvier 1991 est avant tout
une violation de la charte de l’ONU par l’invasion d’un pays. Mais en
justifiant le fait qu’ils vont intervenir pour sauvegarder le droit
international, et s’arrêtant lorsque la mission est menée à bien, les USA
mélangent donc réalisme et idéalisme. Après 1989,
les interventions seront pétries de droit international doublé d’interventions
de droit humanitaire.
Dorénavant et
depuis 1947, les USA ne vont pas cesser
d’intervenir étant en permanence en action de par le monde, dans des conflits
de plus ou moins grande intensité.
On a donc eu un revirement de la
doctrine Washington. Une des descriptions
qu’on peut faire de ce changement se fait fin des
années 1940.
L’Europe libre de 1940 tente de s’organiser militairement avec le
Pacte de Bruxelles en 1948. Les Européens
réalisent qu’ils n’ont aucun moyen de se défendre contre l’URSS si celle-ci les
attaque. Du
coup, avec ce pacte les fondateurs de l’UE font des allers-retours incesssants
avec les USA, pour que ceux-ci les protègent. Truman parviendra à inverser la
doctrine de Washington. Il passe par son parti (le camp démocrate) mais se sont
les Républicains qui vont l’aider à abolir la règle de Washington qui interdisait
les alliances enchaînantes. C’est grâce à cela que le Congrès accepte de signer
l’Organisation du Traité Atlantique Nord
(OTAN). Or on a littéralement la première plus puissante organisation
militaire de l’époque. Cette organisation a une structure très organisée dont
la tête pour les décisions est installée à Bruxelles. On a donc là, dans les
faits et non dans la loi, le principal bras armé de l’ONU.
Les USA vont alors
intervenir dans une quantité de petits conflits en passant par ces
organisations. Seuls quelques cas rares se font dans le cadre d’une
intervention uniquement américaine :
Vietnam, Colombie (uniquement des formateurs venus entraînés les soldats
colombiens), … Au Vietnam, pour quitter
la région, les Américains voulaient vietnamiser la guerre, remplacer les
Américains par des soldats vietnamiens. Leur échec patent leur a servi de leçon
et ils se sont méfiés lors de leur intervention en Colombie.
En revanche, le 11 septembre 2001 va changer de nouveau la donne.
Le nouveau président, George W. Bush, fils
d’un ancien président à la doctrine réaliste, va continuer la prudence
politique dont son père et son prédécesseur faisaient preuve avant lui. La
question sensible est alors celle du bouclier anti-missile. Les premiers mois de son mandat
sont dans la continuité de la prudence de ses prédécesseurs avec juste cette
question du bouclier anti-missile. C’est un héritage de Ronald Reagan, le projet Star
Wars devait parvenir à mettre en place un ensemble de missiles
anti-missiles pour protéger les USA. De nombreuses recherches allèrent dans ce
sens et certaines ont partiellement abouties. L’idée est de compléter la doctrine de dissuasion nucléaire. Il
fallait avoir les moyens d’attaquer ou de contrattaquer les pays menaçants les
USA. Il faut donc une capacité de frappe, de seconde frappe ou de réponse. Le bouclier anti-missile ajoute un second
aspect à cette théorie. Dorénavant, on veut pouvoir empêcher les missiles d’attaques
de toucher le sol américain. On va donc réussir à établir des boucliers
anti-missiles locaux. Cela se voit en 1991 en Israël qui, menacé d’une attaque
nucléaire par Saddam Hussein, se voit offrir ces boucliers anti-missiles par
les USA.
A
la position du père Bush, on va voir succéder celle du fils Bush. Il faut
relancer l’idée d’un bouclier anti-missile. En revanche, les attaques du 11
septembre 2001 vont changer la donne.
Avec le 11 septembre, Bush
fils va mettre en place un wilsonisme
botté (expression de Pierre Hassner), ou wilsonime dur. L’orientation
doctrinale met en scène une forme d’intervention et de guerre de grande
envergure. On peut qualifier de
politique impériale très active qui veut répondre à un nouveau type de guerre.
En effet, en deux siècles d’existence, les USA n’ont été touché directement que
2 fois dans leurs institutions symboliques. Ils connaissent donc un brusque
regain nationaliste qui soutient l’action contre-offensive du gouvernement.
Certes ce genre de terrorisme est un type de guérilla, mais elle a réussi à
toucher les USA chez eux, dans leurs aspects les plus symboliques. En réponse à
cela, ils vont remettre au goût du jour la vieille doctrine de la guerre juste.
III.
La guerre juste
Cette guerre juste,
mobilisation de l’armée comme outil normal de politique extérieure, a fait dire
à certains auteurs que s’exprimait là un certain militarisme. Il y a, dans ce
moment de la guerre juste, un certain nombre de restrictions de la sécurité
civile. Cela
forme tout de même l’ensemble de la nouvelle doctrine, la stratégie de sécurité
nationale. Des documents sont rédigés en septembre 2002 et seront publiés en
avril 2006. On rencontre alors la formule de la guerre préemptive. Après le 11 septembre, un ensemble de pays
sous coalition américaine, interviennent en Irak. La France ne se positionne
que comme assurant le transport des marchandises et de l’approvisionnement. En
revanche, avant l’intervention du gros des troupes sous l’égide américaine, les
Français préparent le terrain avec le commando des dragons du ciel.
Les Américains très
juristes ne vont pas intervenir n’importe comment. Ils utilisent la notion de
guerre préemptive car celle-ci n’est pas interdite. Ce type de guerre renvoie à
l’idée de l’anticipation d’un danger manifeste, qui justifie l’intervention
d’un moyen armé.
Cela pose deux problèmes, celui de l’usage de la force armée quand le pays ne
manifeste pas d’antipathie vis-à-vis des USA, et celui de la subversion
politique. L’usage de la force armée possède une réponse très claire dans un
discours de George W. Bush en janvier 2003. Il déclare alors que l’offensive
est imminente contre l’Irak de Saddam Hussein. Plus encore, Bush insiste sur les raisons qui le poussent
à agir en Irak, en justifiant non pas une réponse à une attaque comme c’était
le cas pour l’Afghanistan, mais une guerre juste, vieille doctrine
réactualisée, déjà dans les propos de Tony Blair. Cette notion refait
surface dans un contexte Nord-Atlantique tendu. En Europe, on demeure sur la
notion de paix perpétuelle et de paix démocratique. L’Europe reste très tournée sur elle-même tandis que les USA se servent
de la guerre comme un outil normal d’intervention. Plusieurs critères de la
guerre juste seront amenés pour rester dans un cadre juridique propre aux USA.
En janvier 2003, Le ministre des Affaires
Etrangères américain intervient auprès de l’ONU pour avoir l’accord de l’institution
pour voter une résolution et intervenir en Irak. Colin Powell argumente avec les
armes de destruction massive, alors même qu’il est réticent sur cette
intervention. Mais le conseil de sécurité ne vote pas la résolution, et les USA
doivent intervenir seuls mais toujours avec la recherche d’une justification
pour respecter le droit international contemporain. Ainsi, profitant de la
résurgence de la guerre juste dans les milieux universitaires, et ayant
conscience du risque d’échec de Colin Powell au Conseil de Sécurité de l’ONU,
Bush va ressortir cet argument de la guerre juste pour intervenir militairement
et présentent plusieurs raisons justifiant la guerre juste. Bush argue du fait que l’Irak de Saddam
Hussein déstabilise la région, que le régime est inhumain à l’égard des
populations et que ce régime détient des armes de destruction massive. A ces
arguments, Bush ajoute le fait que ce régime serait lié au terrorisme et
aiderait les terroristes d’Al-Qaïda. Ce sont les arguments de la juste cause,
inscrit dans la doctrine de la guerre juste, le jus ad bellum, qui permet une entrée en guerre légitime. La
justesse de la cause revenait à justifier les préjudices graves subis par les
habitants, les pays voisins ou par les acteurs plus éloignés ainsi que l’entretien
d’un réseau terroriste. De plus, dans le
jus ad bellum, l’intervention doit se
faire sous l’autorité d’une instance légitime et suprême, ici ce seront les USA
eux-mêmes. En fin cela doit se faire en vue d’une juste fin, établir la paix
pour la stabilité régionale en instaurant la démocratie en Irak, selon les
Américains. Afin que l’action américaine apparaisse totalement légitime aux
yeux des adeptes de la guerre juste, il fallait ajouter une légitimation
interne à la guerre. Il fallait renvoyer cela au comportement de
belligérants durant la guerre. C’est la
doctrine du jus in bello,
respecter les doctrines du droit dans la guerre : utiliser les moyens
proportionnés pour atteindre l’objectif visé et ne pas prendre pour cible les
non-combattants.
Toute
la structure de cette justification était préparée et étonnante. On peut la
comprendre dans sa mesure très juriste et juridique. Cependant, cette mobilisation de la doctrine de la
guerre juste reste étonnante au moins à trois titres.
Premièrement, c’est
une doctrine oubliée
qui fut utilisée au ??? siècle et avait refait surface entre les deux
guerres mondiales de la part de chercheurs Belges et Français (notamment Gaston
Fessard qui prônait la guerre contre les Allemands). Aux USA, elle revient au goût du
jour comme un instrument de critique sociale contre la guerre du Vietnam. Elle
est ensuite analysée et défendue par des théologiens américains dans les années 1980, qui s’en servent pour mettre en cause
l’usage des armes nucléaires. Walzer
sortira du cadre théologique pour mener une discussion morale et politique. Le
discours des Présidents américains est souvent teinté de moralisme mais cette
doctrine avait quitté le milieu politique depuis longtemps. Or il semble que le choc du 11 septembre a stimulé la nécessité d’action armée
de la part d’un gouvernement énergique, et la résurgence de cette notion.
Apparemment, il y a
eu aussi à la même période une idéologie en résurgence, l’idéologie
néoconservatrice.
Cette résurgence est le fait d’un certain nombre d’intellectuels proches du
pouvoir, s’impliquant dans les politiques d’État. Ainsi William Kristol et
Robert Kagan héritent de vieux conservateurs menés par Irving Kristol, père de
William, proche de Ronald Reagan. Il y a dans la racine du néoconservatisme, l’idée
que la projection de la puissance des USA sur le monde est une nécessité. Les références de ces néoconservateurs sont
toujours tournées autour des notions de bien et de mal qu’on adapte aux
nécessités du moment. Dans leur doctrine on a notamment l’idée que le mal a
un pouvoir, une puissance causale importante qu’on ne peut confondre avec la
logique de l’intérêt. Il faut combattre le mal indépendamment de toute
considération d’intérêt. La doctrine est
réappropriée à l’occasion du 11 septembre, diffusée par des intellectuels
et des journalistes (The Weekly Standard,
Commentary, …).
En même temps,
cette doctrine reste nouvelle.
Elle s’est épanouie au Moyen-Age, période baignée par le Christianisme, imbibée
de l’idée de République chrétienne. Cette guerre juste périclite au cours du
XVII° siècle avec le droit public européen (tous les États sont à égalité, la
stabilité est traduite par la stabilité entre les principales puissances, …).
Avec la Première Guerre Mondiale et ses nouveautés (brutalisation de la vie
politique, hyperbolistaion de la guerre, …) notamment la criminalisation de
l’ennemi, qui se manifeste dans le Traité de Versailles avec le chef Allemand
qui est jugé responsable de cette guerre. On a donc un changement de paradigme
flagrant puisqu’on ne négocie plus avec l’ennemi et qu’on le condamne
judiciairement. Au XX° siècle, la guerre est donc un fléau comme
c’est inscrit dans le préambule de la Charte de l’ONU. On a donc un cadre
qui est accueilli très naturellement par les néoconservateurs qui vont à la fois
criminaliser leur ennemi et en même temps, ils vont justifier leur guerre. La
justification centrale qu’ils donnent étant la nécessité de transformer les
régimes politiques pour les rendre démocratiques, par la force si besoin est. Cette doctrine nouvelle est très
surprenante, on veut déstabiliser les régimes politiques pour instaurer des
démocraties. Or ce projet est infini dans sa conception, on peut toujours
intervenir pour la démocratie. Seules les limites pratiques vont stopper les
USA.
La doctrine de la
guerre juste est aussi révolutionnaire. Doctrine limitative à la fin du
Moyen-Age, puisqu’elle posait des conditions de civilisation de la guerre pour
en réduire les effets, au XX° siècle, elle devient une doctrine justifiant une
opération de bouleversement. Cela ne pouvait qu’heurter de front la version
onusienne du droit international. Ainsi
Paul Wolfowitz a commencé sa carrière comme
militant associé à Martin Luther King, donc doctrine d’intervention pacifiste.
Héritier de la défense des droits civiques, c’est aussi un élève du politiste
et du philosophe Léo Strauss. Entré dans son école contre la pensée
relativiste, plusieurs journalistes considérèrent dans la doctrine de
Wolfowitz, un héritage de Strauss. Cela est contredit par le fait que Strauss
n’a jamais publié de textes sur la politique d’État, ainsi que par le fait que
Wolfowitz va utiliser deux outils politiques et intellectuels que sont les
droits de l’homme et la démocratie, pour fonder des politiques, ce que Strauss
réfutait. Par rapport au réalisme de ceux qui pensent la politique étrangère en
terme de politique machiavélienne et ceux qui apprécient l’adéquation entre
moyens et fins, on a une rupture entre ces deux tendances dans la mesure où la doctrine néoconservatrice à une forme de
démesure ou d’illimitation du conflit. En termes stratégiques, la doctrine de
la guerre juste, élément central de la pensée néoconservatrice, fut affaiblie
par ce qu’on nomme « l’oubli de Klauswitz ».
On constate que la
doctrine néoconservatrice s’est heurtée à la guerre d’Irak et à des groupes
armés. Cette attraction du terrain irakien pour ces groupes armés renvoie à des
transformations de la guerre que les américains n’ont pas prise en compte. Au Vietnam par exemple, les
Américains utilisaient des bombardements stratégiques sur une population encore
peu urbaine. Les villes sont encore très jeunes et les nouveaux citadins
quittent, sous les bombardements, les villes pour retrouver un mode de vie
rural plus en adéquation avec le fonctionnement de la guérilla vietnamienne.
Les Américains n’avaient pas adapté leurs outils et leurs stratégies au
terrain. En Irak, c’est partiellement comparable.
Dans L’utilité de la force, l’art de la guerre
aujourd’hui, Rupert Smith, un
général anglais, théorise une réflexion qu’il a eu sur le terrain pratique. Les Occidentaux ont insisté de
manière très dommageable sur le paradigme de la guerre industrielle et ce,
jusqu’après l’intervention en Irak de 2003. Les erreurs commises durant les guerres, par les stratèges occidentaux,
viennent de l’oubli d’un élément central de la théorie de Klauswitz, la suprématie de l’intelligence
politique sur l’usage des armes. L’usage des armes a emporté cette
intelligence politique, laissant prédominer la guerre industrielle. On retrouve
la théorie d’Aron où la technique pousse les hommes à aller plus lion vers la
brutalisation. Smith souligne que la guerre industrielle a poussé à la guerre
au senides (???) populations. Pour marteler sa thèse, il va jusqu’à écrire que
la guerre n’existe plus. En prenant l’emploi du char lors de la guerre
israélo-arabe, dernière guerre où le char était employé en formation. Donc aujourd’hui il faut adapter les armées à de
nouveaux types d’acteurs qui sont des groupes « terroristes, guérilleros, bandits, … ». L’acteur ennemi s’est
transformé, à l’outil employé d’en faire de même.
Smith
incite à revenir à Klauswitz pour reprendre
sa conception de merveilleuse trinité.
D’abord la guerre est un « véritable
caméléon », aucune guerre n’est semblable à une autre. Premier élément
de la trinité, la « violence
originelle et aveugle, l’instinct naturel » qui correspond au peuple.
Second élément, « le jeu des
probabilités et du hasard qui en font un jeu de l’esprit », jeu du
stratège. Troisième élément de la trinité « un instrument politique par laquelle elle participe à
l’intelligence politique » qui associe le gouvernement. Pour Smith, le
premier élément, le plus important a changé. L’objectif intermédiaire est de conquérir la volonté de la population.
Cette volonté de la population est cruciale puisqu’elle conditionne
complètement l’objectif ultime du combat.
Smith
décline en plusieurs éléments la guerre au sein de la population. Cette guerre se caractérise
d’abord par des buts de combats qui ne sont pas les mêmes qu’auparavant, ils
sont devenus insaisissables, relatifs à des individus, des sociétés qui ne sont
pas des États. Second élément, le combat a lieu au sein des populations. Il
faut donc tenir compte des médias et les maîtriser. De plus, la guerre se passe
dans les rues et les campagnes de la zone du conflit. Ce qui est dorénavant
recherché ce sont les conditions de guerre permettant d’établir un accord entre
les différents membres d’une guerre. Quatrièmement, l’économie des forces et
des victimes est un nouvel impératif. Cinquième élément, les armes les plus
lourdes, auparavant prévues pour la guerre industrielle, sont devenues obsolètes
et doivent voire leur usage changer de forme. Enfin les partis du conflit ne
sont plus toujours étatiques.
Smith
termine en portant un jugement sur la politique américaine, la guerre contre la
terreur visait la victoire décisive. Cela n’a pas de significations
réelles. La
terreur permettait d’utiliser n’importe quels moyens dans n’importe quelles
circonstances, dés l’instant qu’on pouvait justifier une situation de terreur. Les Américains se donnaient verbalement les
moyens d’intervenir où ils voulaient quand ils voulaient. C’était utiliser la
guerre préventive (et non préemptive) quand ils le souhaitaient. Le second
mandat de Bush définit la guerre de manière plus classique. Obama reste dans
cette lignée classique de la définition de la guerre.
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