Paperback par Gesen, Flickr
La
société de consommation
Jean
Baudrillard, La société de
consommation :
L’auteur
répond à la question de ce qu’est la consommation et le sens que la société
donne à cet acte. La consommation casse les relations humaines classiques, on a
un rapport homme-objet. Les publicités mettent en scène ce rapport à l’objet.
L’homme est isolé dans son monde. L’objet n’est pas réel mais fixé par les prix
du marché (proche des idées de Marx et de la notion de déshumanisation).
Trait
de société inhérent à la consommation, accumulation de l’objet. L’exemple le
plus frappant, ce sont les grands magasins. Plus que les principes
d’accumulation des objets, on a le rapport homme-objet, un désir insatiable et
le mythe de l’abondance (dans l’excès le consommateur trouve son bonheur, d’où
l’accumulation massive).
Un
homme seulement consommateur qui structure ses relations sociales par l’objet.
Une exposition constante aux objets de consommation. De nouvelles formes de
consommation en Occident (consommation durable) où nous serions moins dans la
passivité face à cette société de consommation.
Le
concept de société de consommation est plus ou moins défini par Jean
Baudrillard. C’est aussi un essai, puisqu’il se fonde sur beaucoup
d’impressions, rarement sur des analyses concrètes.
Deux
premières phrases : Un vertige de l’aliénation puisque les objets nous
hantent dans nos rêves. Dans les années 1960, cette consommation c’est aussi
l’acquisition de biens pratiques notamment la libération de la femme
(aspirateur, lave-linge et réfrigérateur). Pour Baudrillard, c’est un
renfermement par les esclaves techniques. De plus, la course à la performance,
à l’aspect de l’outil devient une obsession. On cumule le nombre d’écrans dans
nos sociétés (télévision, ordinateur, smartphones, …). Baudrillard se cible
avant tout sur l’espace domestique, non l’espace professionnel.
A
force de vivre avec les objets, nous devenons à notre manière des objets
fonctionnels en société.
La
citation de Marx souligne que la société de consommation s’enracine déjà dans
la société industrielle. Cela lui permet aussi de légitimer la pensée de
Baudrillard à une époque où Marx revient à la mode. Enfin on peut penser que le
style y est pour quelque chose avec le passage LSD en particulier, soulignant
que la consommation est une drogue.
Le
style littéraire est très fluide avec des expressions plutôt agréables. Le
grand magasin comme pays de cocagne. L’achat d’un produit de consommation n’est
pas tant l’achat du produit que l’achat de l’abondance que représente ce
produit. Pour Baudrillard, la société de consommation ce n’est pas consommer
plus mais aussi produire du trop. On achète alors la partie pour le tout.
Pier
Paolo Pasolini, Ecrits corsaires :
Ecrit
en 1975, Pasolini étudie les transformations de l’Italie après Mussolini. Il
estime que ??? Du coup, cela lui a provoqué des soucis judiciaires. Il
fait des écrits et des films très provocants ce qui fait sa notoriété, jusqu’à
son assassinat qui fit grand bruit. L’Italie a eu à sa manière les Trente Glorieuses.
Ce texte exprime une idée nouvelle, la société de consommation est un fascisme.
Elle prend le dessus sur l’individu et le contrôle entièrement. Pasolini qui a
connu le fascisme le définit comme plus démocratique que cette tyrannie de
la société de consommation. Ce propos sera très controversé.
Il
prévoit une évolution qui va effectivement avoir lieu, celle d’une unification
des modes et des habitus. On notera que la télévision, vecteur d’uniformisation
fut bien perçu par la population pour l’unification linguistique qu’elle a
permis en Italie. Il exagère le pouvoir de la société de consommation qui
aplanirait les différences. Or en réalité, tous les milieux ont leurs propres
valeurs et interprétations face au même phénomène.
Qualifier
un régime de fasciste est récurrent en Italie. Pasolini le donne pour les
démocrates-chrétiens alors au pouvoir. On eu le même effet sous Berlusconi, de
même en France avec Sarkozy associé à Berlusconi ou Pétain.
Ce qui a pu faire rapprocher Sarkozy et Pétain est fondé sur le fait que les accords du Conseil National de la Résistance ont subi de violentes attaques certainement plus dues à la "crise" qu'à ce président ....On constate d'ailleurs que cette mise en cause des progrès continue malgré le changement à la tête de l'Etat
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