La
régionalisation de l’Europe et l’européanisation des régions
L’Europe
s’étudie sur 4 niveaux : européen, national, régional et local. Pourquoi
développer une Europe régionale ? Après les ouvrages de Norbert Elias et
de Max Weber, on a vu la construction des États et des Nations, mais pas des
régions.
I.
L’Europe des
régions
1.
La légitimation de la régionalisation
Häberle
justifie la construction du fédéralisme par 7 raisons.
La première des
raisons ce sont les droits fondamentaux, les libertés culturelles prennent plus
facilement place en région.
Cela se voit notamment avec les langues et leur répartition territoriale :
le basque, le corse, le breton, … En conséquence, on agit régionalement sur ces
cultures.
Seconde
explication, la théorie démocratique qui implique la représentation y compris
dans sa dimension ethnique.
Ainsi quand l’Espagne devient démocratique (en 1978
avec sa Constitution), on imagine mal une représentation qui ne soit pas
régionale aux Cortes.
Troisième raison
invoquée, la séparation des pouvoirs. Dans un système moderne démocratique, il
faut des contrepouvoirs et la région peut faire office de contrepouvoir si une décision nationale est
jugée abusive.
Quatrième
explication, l’argument économique et de développement. Après la Seconde Guerre
Mondiale, on a un développement économique important à l’échelle régionale. Ainsi, pour les lieux d’appels
téléphoniques, on a des directions essentiellement régionales. Cela se trouve
dans d’autres études et en conséquence, on juge que le développement économique
est idéal à l’échelle régionale. On a donc un soutien économique national pour
l’échelle régional.
Cinquième
explication, plus on régionalise, plus on a tendance à juger les régions mieux
intégrées dans le système national.
Sixième raison, le
concept de subsidiarité, on organise la répartition des compétences en fonction
du niveau de pouvoir le plus approprié pour s’en occuper. Si le fonctionnement local est
plus approprié, alors les compétences lui sont transférées. De même pour la
région.
Ultime explication,
la culture européenne serait par nature diverse. En conséquence, cette
diversité culturelle retombe sur une diversité régionale. On peut alors valoriser les
régions en dépit du fait qu’il y ait eu une centralisation.
Ainsi au niveau
Européen, on a un organe spécialisé dans les régions : le Comité des
Régions (CdR) implanté à Bruxelles.
Ce comité a tout de même en charge 268
régions.
2.
Panorama
En Allemagne, le
système fédéral donne une autonomie aux régions allemandes, les länder. On constate malgré tout des
inégalités avec des régions très autonomes, très grande et très peuplée comme
la Westphalie du Nord et d’autres plus petites qui pourraient être incluses
dans d’autres régions, comme Berlin, entourée par une vaste région.
En Italie, on a six
États autonomes et le reste sont considérées comme des régions ???. Les régions qui ont du pouvoir
sont les régions autonomes (Sardaigne, Sicile, Aoste, …).
Dans le royaume
d’Espagne, certaines régions ont des prérogatives proches d’un État. Ainsi la région Pays Basque possède
sa propre police, sa propre langue, … En soit, on a donc un système bi. ???.
En 2006, le nouveau statut de la Catalogne
qui lui donnait trop d’autonomie, fut refusé par Madrid ce qui est source de
tensions.
En France, on
possède 26 régions métropolitaines.
La carte actuelle date de 1972, la Corse de 1975. La
vraie régionalisation date des lois de décentralisation de 1981. En
1986, cela devient effectif avec les
premières élections. Certaines régions ont une antériorité historique
(Aquitaine, Bretagne, …) D’autre au contraire n’en ont pas et sont des
construits comme le Nord pas de calais, …
Le
Royaume-Uni est plus simple et plus récent. On a eu sous Tony Blair l’autonomie
de l’Écosse puis du Pays de Galles. Le cas particulier de l’Irlande du Nord
est … particulier.
II.
Les politiques
régionales
1.
L’histoire (1957 – 2007)
Dès 1952 avec la mise en place de la CECA, on a la
présence dans le traité de Rome (mars 1957)
d’une volonté de réduire l’écart entre les régions et d’aider les régions les
moins favorisées.
Depuis lors, cela a finalement abouti aux politiques régionales.
Ces régions se structurent
dans le fond européen des structures régionales, le FEDER. Sous Jacques
Delors, ces fonds sont doublés. Pour la période 2000 – 2006, les
Perspectives Financières (PF) s’élèvent à 195 milliards d’euros pour une Europe
à 25. C’est le budget d’un État européen. Pour la période actuelle, c’est plus
de 317 milliards d’euros.
2.
Les Perspectives Financières (2007 – 2013)
Depuis le 1 janvier 2007, on a plusieurs objectifs.
L’objectif convergence, avec le Fond Social Européen (FSE), on finance des
régions en retard dans leur développement, pour qu’elles rattrapent les régions
favorisées. L’objectif compétitivité régionale et emploi pour que toutes les
régions soient développées. Enfin ultime objectif, la coopération territoriale
européenne, qui monte des projets entre les régions européennes.
Le
fonctionnement concret de cette répartition visible dans le document. La moitié
du budget européen passe dans les pays de l’Est européen. L’autre aspect de ces
résultats montre qu’on a quelques pays phares (Pologne, Espagne, Italie,
Hongrie, République Tchèque, …). La crise de 2008 a un peu modifié la donne
mais c’est surtout le prochain budget qui est en cours de vifs débats surtout
que certains pays tombent dans la crise et que d’autres réduisent leurs
dépenses.
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