César, le plus célèbre dictateur
interprété par Fabrice Lucchini dés mercredi dans Astérix au service de sa majesté
L’état
d’exception
Carl Schmitt,
La dictature :
Allemand,
juriste et philosophe, intellectuel du III° Reich et donc nazi. Un État doit
être absolu selon lui. Il publie son texte dans la république de Weimar, après
l’humiliation du traité de Versailles. Il
définit ainsi la dictature, en s’inspirant des situations antiques de
dictature. Dans la Rome antique, c’est un pouvoir exceptionnel donné à un seul
homme pour rétablir l’ordre (alors qu’en temps normal, on a deux consuls à
la place). La dictature de commissaire,
dictature limitée au caractère occasionnel, état d’urgence qui suspend la
constitution.
La dictature se
présente donc avant tout comme quelque chose de provisoire dans ce texte alors
que dans nos sociétés, c’est avant tout au travers de longues périodes qu’on
perçoit la dictature (Kadhafi
en Lybie, …). Dans la Rome antique, la dictature est une situation légale mais
exceptionnelle et temporaire. De plus, le dictateur doit régler une grande
menace (extérieure ou intérieure) et se retirer ensuite. La dictature dure chez les Romains 6 mois maximum et de même en France
puisque la loi constitutionnelle l’autorise dans la Constitution de la V°
République de 1958 avec la suspension
temporaire des autres pouvoirs pour une durée de 6 mois. C’est donc là qu’on
trouve l’état de l’exception. De Gaulle s’en ait servi une fois lors de la
Guerre d’Algérie en 1955. En France, en
2005, l’embrasement des banlieues à pousser à l’instauration de l’état
d’urgence mais non des pleins pouvoirs pour le Président, ce n’est donc pas une
véritable dictature. Il est donc possible de mettre en parenthèses les libertés
démocratiques bien qu’elles ne sont utilisées que rarement. Le droit limite
leur utilisation et leur temps d’utilisation, même si en théorie, avec les
pleins pouvoirs un chef d’État peut décider de prolonger sa situation.
Giorgio Agamben,
État d’exception. Homo Sacer :
Le
livre écrit en italien est immédiatement traduit lors de sa sortie. C’est donc
le cas pour cet ouvrage au grand retentissement, publié après les attentats du
11 septembre, dans la guerre américaine contre le terrorisme. L’extrait révèle les mesures particulières
de l’administration Bush pour se saisir des terroristes. Le centre de la
réflexion est le nouveau statut des terroristes qui accentue encore le Patriot Act (mise en détention des individus menaçants les USA mais pas
au-delà de 3 jours sauf s’ils agissaient mal). Dorénavant, le statut du
prisonnier est modifié et tombe dans un vide juridique qui permet aux
Américains de détenir les suspects à volonté. Cela brise la Convention de
Genève qui fixait un statut de prisonnier de guerre (ici ce ne sont plus
des prisonniers de guerre mais des detainees,
cas unique historiquement à l’exception des Juifs sous le III° Reich).
Pour
Agamben, de tendance extrême-gauche, il s’agit de souligner les traits
perturbants des USA, modèle que l’Europe ne doit pas suivre aveuglément. Ce
pays est un État d’exception permanent dans l’idée d’Agamben. On ne vit pas dans un état de droit. La
logique est poussée à la caricature malgré tout car il s’agit pour son auteur
de faire polémique.
La biopolitique, ou
le biopouvoir, sont deux termes inventés par Michel
Foucault pour décrire l’évolution de nos sociétés vers un gouvernement
des corps par le biais de la santé, … C’est l’idée qu’on suit jusqu’aux corps
des citoyens. Le
terme de crime signale une traduction fragile, le mot plus probable est
« délit ». Notons que l’alien,
permet de qualifier un individu dans le sens « autre ». De plus, le Patriot Act est voté très rapidement
après le 11 septembre. Les propos d’Agamben ont surtout pris sens dans le
second mandat de Bush avec la guerre d’Irak. Il fut alors un avis central à
cette époque, aujourd’hui un peu moins même si cela reste encore présent dans
certains milieux. Le detainees
devient une catégorie d’individus hors droits américain mais surtout hors
droits de Genève. Judith Butler, une
philosophe américaine très polémique dans son pays qui met toujours en lumières
les situations gênantes et qui mettent mal à l’aise le pays. « La vie nue » est une référence à
Aristote, la vie brute tel l’animal à l’opposé de la vie humaine qui est une
« vie politique ».
Le cinéma, longtemps considéré comme l'art des masses
L’image
Guy Debord,
La société du spectacle :
Penseur
critique issu du marxisme mais assez autonome. Plus de vie directe, on est
médié.
Cf
notes.
Gilles Deleuze,
Cinéma 2 : l’image-temps :
Le
cinéma serait plus accessible que les autres arts, car le spectateur est plus
facilement touché. En revanche, Deleuze critique l’interprétation du cinéma qui
peut fortement influencer son spectateur. Deleuze a une liberté stylistique
plus grande que les philosophes d’avant la Seconde Guerre Mondiale. Le cinéma
n’est ni figuratif, ni abstrait. Il dépasse ce stade. De plus, par le mouvement illusoire donné par les
images qui se succède, le cinéma fut décrié comme un art qui influence les
masses (cf cinéma nazi et stalinien).
Mais la puissance du cinéma n’est pas si forte que ça. Godard
critiquera cette opinion de Deleuze. Le cinéma n’est pas autonome du monde
et ses prétentions d’influences des masses ne sont pas forcément réalisées.
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