Les
discours d’investiture
Discours
de Nicolas Sarkozy :
Il
souhaite une politique de vitesse qui romprait avec les politiques du passé. Il
ressort alors les valeurs anciennes et y mêle les valeurs de tolérance et d’ouverture.
Son discours est large pour séduire la nation dans son intégralité. Sa
présidence appelle un exécutif fort, une hyperprésidentialité. Le pouvoir est
alors personnalisé Pour la politique européenne en panne depuis Amsterdam, Nice
et la constitution, il souhaite relancer un intérêt et s’ouvrir vers une union
euro-méditerranéenne.
Le début de son
discours fait appel à l’histoire mais ne remonte qu’à l’histoire contemporaine en débutant à la V° République :
histoire postcoloniale, suffrage universel, comparaison difficile avec les
courants d’autres époques, … Enfin il s’inscrit dans une logique de la rupture
de la V° République vis-à-vis des 4 autres régimes républicains. Il limite donc
ses salutations à ses anciens prédécesseurs. Charles de Gaulle possède sa
propre phrase, mais Pompidou et d’Estaing sont couplés dans la même phrase
alors qu’ils n’ont guère de points communs. Sarkozy semble s’inclure dans la lignée de De Gaulle plus que des deux
suivants. Pour Mitterrand on reste aussi dans le flou, il incarne l’alternance
et la stabilité des institutions. Pour Chirac tout juste démis de ses
fonctions, on s’attarde plus longtemps par respect. C’est toujours assez
pervers, Chirac œuvre pour la paix (Irak) et pour l’écologie (sommet de Durban)
en 12 ans de pouvoir. Sarkozy ne retient
que deux actes à l’extérieur de la France, sous le mandat de son prédécesseur.
S’en
suit une liste d’engagements commençant tous par la même anaphore « Exigence de … ». C’est risqué car
en général on rebondit dessus lorsqu’on fait un bilan. Concernant l’Europe, il ne la cite que pour la « protéger ».
Il développe en revanche déjà un lien avec la Méditerranée, puis avec l’Afrique
mais pour cette dernière région c’est surtout par tradition. La place des
individus dans la société est une sorte de référence au style Kennedy et au style
catholique. Il évoque aussi l’ouverture au nom de la passion de l’union, au nom
du pays. En réalité en prônant cette ouverture il scindait la Gauche juste
avant les élections législatives. « La
France qui ne veut pas mourir » est un propos qui peut se comprendre
de tous bords : protection contre l’Europe, protection contre les USA, les
délocalisations, la culture, la tradition, … Il s’en suit une critique de l’immobilisme sous les 12
années de Chirac où Sarkozy s’impose à contre-courant de cette tradition. On a aussi une légère teinte populiste dans
ce discours.
Discours
de François Hollande :
« Monsieur le Président », président
du conseil constitutionnel. Son discours
est plus réaliste, un peu plus plombant mais la France à de nombreux atouts,
la plupart des secteurs s’y retrouvent. Nous possédons aussi une vitalité
démographique et une impatience de la jeunesse. Il s’annonce aussi dés le départ dans un discours anti-sarkozyste.
Hollande veut apaiser et détruire les clivages dans la société française que
Sarkozy aurait instaurés. Il y a un risque à se construire par rapport au
mandat de Sarkozy. Hollande s’impose
un rôle non-constitutionnel, un rassembleur et un unificateur. Il reprend l’article
20 de la Constitution tout en continuant à s’opposer au mandat de son
prédécesseur. La fin du programme à quelques points communs avec celui de
Sarkozy (Europe, DDHC, …) mais avec quelques nuances (dignité des femmes).
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