lundi 12 novembre 2012

Histoire des idées politiques 12 - 11 (cours 6)

 Et la théorie de l'évolution fut ... reprise par les racistes.





Dans L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Weber explique comment le protestantisme a favorisé l’émergence du système capitaliste. Dans l’introduction de ce livre, Weber pose une question toujours débattue aujourd’hui. Il se demande comment cela se fait que le développement technique et industriel soit apparu en Occident alors que beaucoup d’autres peuples auraient très certainement pu faire la même chose, en particulier la Chine (imprimerie, vaccin, …). Needham, spécialiste de la science chinoise, souligne les inventions chinoises et se demande comme Max Weber pourquoi les Occidentaux ont davantage progressé que les Orientaux. Pourquoi le progrès a pris son essor en premier lieu dans cette région du monde ?
Cette interrogation naît au début du XX° siècle. Elle manifeste certes une prétention européenne mais repose aussi sur un constat. De ce sentiment d’exceptionnalité, les racistes en concluent que les Européens sont les meilleurs et donc développent encore le racisme. Ce point de vue orgueilleux, que Weber ne développe absolument pas, amène donc à l’idée de supériorité de la race. En Allemagne, là où la supériorité était déjà présente, la question de Max Weber trouve sa réponse dans cette notion de supériorité. C’est le peuple aryen qui développe cette conclusion.

L’aryen n’est pas une pure invention, il y a une bribe de vérité dans l’apparition de l’aryen. L’aryen a existé, mais pas comme le décrit le national-socialisme, qui se fait d’ailleurs passer pour une science précise. Imitant la science, le national-socialisme va influencer beaucoup d’individus. Les travaux scientifiques du début du XIX° siècle révèlent dans les peuples indo-européens une parenté entre toutes les langues européennes. A part trois langues européennes, le basque, le hongrois et le finois, toutes les autres langues du Vieux Continent sont apparentées. On en tire qu’il a du y avoir une langue commune de départ, la langue indo-européenne, langue mère de toutes les autres. Avec l’archéologie et le suivi d’une trace particulière et récurrente (une forme particulière de haches), on a découvert qu’un groupement d’hommes parlant l’indo-européen, serait venu d’Asie et d’Orient, en 2000 avant notre ère, pour s’installer en Europe. Là où l’on quitte la science, c’est lorsque l’on décide de faire de cette population une race supérieure venue d’Inde et qui serait jugée pure. Cette fausse anthropologie vient de travaux scientifiques sérieux. Ce mythe agglutine tous les fantasmes racistes de l’époque. Les Allemands y voient la raison de leur supériorité, y voient leurs racines, ils sont les héritiers des Indo-européens.
Arguant des résultats scientifiques mais en les déformant, le national-socialisme réussit à convaincre la population de ses thèses. Il développe un fanatisme autour d’une supériorité historique et attestée par des travaux scientifiques. Mais s’il existe des races supérieures, on a forcément aussi des races inférieures. On développe donc aussi l’idée que les autres peuples ne participent pas de la race glorieuse. L’antisémistisme trouve alors un point de focalisation dans cette idée, plus encore que la lutte contre les Africains. Les Romains aussi étaient détestés des Germains pour cette raison et pour le passé historique. En effet, les Romains, non sans raison, ont en partie détruit des formes de cultures des Germains, notamment le droit romain qui a finit par supplanter le droit germain. A partir du XVI° siècle, apparaît puis se propage le Livre aux 100 chapitres. Un ouvrage dangereux aux idées pré-racistes, qui appelle à la croisade contre les peuples diaboliques et inférieurs aux Germains.
Le racisme va se trouver un adversaire fondamental dans la personne du juif. L’antisémistisme est plus vieux que le racisme. En effet, le Christ était un juif qui n’était pas reconnu en tant que tel par les siens. Les chrétiens ont alors développé l’image d’un Christ chrétien malmené par le peuple juif. La détestation du juif date donc de plusieurs millénaires. A cela, on peut ajouter le fait que tous les peuples se sont organisés autour d’un espace sauf deux peuples : les tsiganes qui s’organisent autour du mouvement (???) et le peuple juif qui s’organise autour d’un temps long. Israël ne fut créé qu’après la Seconde Guerre Mondiale justement parce qu’on pensait qu’il fallait qu’ils aient leur espace. Les Juifs trouvent leur identités avant tout dans le temps et l’attente du retour du Dieu sur la Terre. A partir de là, le peuple juif prend la nationalité de tel ou tel peuple et s’adapte au mode de vie de sa nation. Non seulement il s’adapte, mais il défend aussi sa nation et se sacrifie pour elle comme n’importe quel peuple. Les Juifs s’adaptent donc partout mais garde un forme de distance puisqu’ils sont Juifs en plus de leur nationalité. Ils gardent donc une certaine distance vis-à-vis de leur pays et cette distance passe pour une forme de supériorité. Ce d’autant plus qu’historiquement, on a de nombreux Juifs qui font partis des élites, qui furent célèbres.
A cause de leur religion, les Juifs se sentent supérieurs dans la place religieuse. Ils sont le peuple élu. Les nazis se construisent alors contre le Juif, le véritable peuple supérieur et élu est l’Aryen. L’aryanisme est donc une antithèse du judaïsme, l’un est le bien absolu, l’autre le mal absolu.

Le Juif est devenu l’ennemi numéro 1 au lieu du Noir d’Afrique. En effet, le racisme se cherchait un ennemi à sa hauteur et le Noir d’Afrique était si rabaissé, si méprisé, qu’il n’était pas un bouc émissaire valable. Il fallait que l’adversaire du racisme ait une véritable capacité de nuisance et ne soit pas tenu pour rien comme l’était l’homme africain. Les Juifs depuis longtemps haïs avaient des restrictions dans leur travail, ce qui explique leur prédominance en économie (ils ne pouvaient cultiver un sol). Mais depuis quelques siècles, on lutte pour que tous les peuples aient des droits égaux, les Juifs finissent par les acquérir. Immédiatement les antisémites qui tolèrent une présence d’un peuple juif, refusent de leur accorder les mêmes droits que les peuples purs. La littérature qui va se développer alors autour de l’image du Juif, en fait un sous-homme. Cette littérature est foisonnante et de grands esprits ont participé à ces mythes des sous-hommes. Un seul exemple le montre bien. Hegel, dans un de ces cours pour les étudiants, explique que la différence entre l’Allemand et les autres peuples est une différence métaphysique. Les peuples germaniques sont les seuls à pouvoir déployer leurs esprits, à penser. L’esprit au départ est faible et puéril comme en Afrique puis finit glorieux et brillant comme en Germanie. « L’Africain vit pour ainsi dire sans conscience ». L’apparition du racisme en Occident n’est pas une lubie de quelques individus, c’est une conscience générale de la population.

L’histoire développe alors ce mythe de l’Indo-européen et des autres. Cela demande alors de reconstituer l’histoire autour de la notion et du critère de race. Lorsqu’on voyait un échec, la seule cause arguée de cet échec était une cause de race. Les Allemands gagnaient par leur supériorité raciale mais perdaient par la capacité de nuisance des autres races.

Une autre science est très importante dans le développement du racisme, une science naissante, la biologie. La science biologique existe à cette époque mais est réadaptée par les Nazis pour être mieux manipulée. Tout débute avec Darwin qui étudie à travers le monde l’évolution des espèces. C’est un homme très nuancé dans ses propos mais qui fut utilisé par les racistes. Darwin voulait démontrer que les hommes descendaient des grands primates et non d’Adam et d’Eve. Il cherchait à démontrer comment des mutations avaient fait passer le poisson à l’homme. Darwin luttait contre le finalisme. Dans le cas des girafes, on se demande dans quelles circonstances les girafes ont acquises un long coup. Pour Lamarck, un changement climatique réduisit l’herbe au sol et contraignit les girafes sur des millénaires à tendre le coup et le faire grandir pour manger des feuilles sur les arbres. Darwin nie tout en bloc et dénonce un finalisme, on adapte la biologie à la fin visée. Il explique que les girafes avaient certainement un cou court avant, mais qu’une mutation a donné à certaines un cou long. Ces cous longs ont permis à certaines girafes de mieux survivre et de se reproduire, propageant le critère physique du cou long chez leurs congénères.
Les racistes reprennent cet argument toujours en vigueur de la sélection naturelle et l’applique à la société. Dans La descendance de l’Homme, Darwin écrit « Un être moral est celui qui peut se rappeler ses actions passées et apprécier leurs motifs, qui peut approuver les unes et désapprouver les autres. Le fait que l’homme est l’être unique auquel on puisse avec certitude reconnaître cette faculté, constitue la plus grande des distinctions qu’on puisse faire entre lui et les animaux ». Darwin savait que l’homme descendait du singe mais ne voulait pas qu’on applique ses théories dans la société comme le firent ensuite les racistes.
Un second élément fut repris chez Darwin. Il démontrait que l’homme n’était qu’un singe évolué réduisant l’écart entre les deux espèces. Ce rapprochement eut un effet immédiat et tragique. L’écart entre l’homme et l’orang-outang qui se réduisait chez Darwin eut, chez les racistes, un effet inverse, il a creusé un autre écart entre les différentes races humaines, comme s’il fallait conserver un fossé quelque part. Un exemple simple est le lien établi à l’époque entre l’intelligence et le volume du cerveau. A cette époque, on pensait qu’en pesant le cerveau, on pesait l’intelligence. Dans les journaux, on lisait que les différences entre les grands cerveaux de certaines races humaines (les Aryens) et les petits cerveaux d’autres races humaines, il y avait un fossé plus grand qu’entre le plus petit cerveau de certaines races humaines (sous-entendus des hommes noirs) et le plus grand cerveau de certaines races de singes.
La biologie de cette époque constate qu’il n’y a donc pas de différences radicales entre l’homme et certaines espèces animales. Darwin déclarait dans ces livres que l’homme était loin de l’animal par sa capacité à mettre un sens moral dans ses actes. Mais il mettait toutes les races humaines dans le même panier, sans faire de distinctions. Pour les racistes en revanche, seuls les hommes supérieurs avaient de la dignité et les autres races humaines seraient traitées à l’égal des animaux. Le déplacement des théories biologistes furent donc détournées par les racistes.

Toutes ces sciences finissent par mettre en place des sciences biaisées et réécrites. L’Indo-européen est décrit comme un dolycocéphale (au visage et au corps allongé) blond qui a survécu chez les peuples germains et nordiques, les autres peuples alentours (Français, Italiens, …) seraient alors des brachycéphales (au visage et au corps tassé) bruns. De plus, les brachycéphale sont influencés par leur physique, ils sont lâches et peu inventifs quand les dolycocéphales sont brillantes, solidaires et courageux. C’est pourquoi en 1902, on avait des études dans les comités d’hygiène raciale allemands, qui liaient le physique avec le mental. On fait une confusion entre le biologique et l’éthique, mais on sépare de manière extrême le bien et le mal.

Avec le début du XIX° siècle et le développement des sciences, on a les spécificités du Juif qui émergent. Le Juif est un parasite, une sorte de squatteur qui veut vous détruire de l’intérieur. Le Juif conserve toujours sont sang pur mais veut détruire celui des autres races. Il est faible dans son caractère mais fort dans sa nuisance. Le juif est donc associé à un pou, une puce, ou tout autre parasite humain. C’est par le Juif que circulent les mauvaises idées et les Révolutions pour détruire les races. Les Juifs sont tous communistes chez les racistes. Drumont, en France, associe les Juifs aux Francs-maçons et ils voudraient briser les races pures supérieures. De l’antisémitisme pur et dur se développe au XIX° siècle avec même des partis antisémites dans leurs programmes. Le Juif est fort et dangereux, l’adversaire idéal pour un raciste.

Une question revient régulièrement dans les thèses racistes, celle de la décadence. Au XIX° siècle, l’idée de décadence est particulièrement vivace comme l’a montrée Julien Freund. On estime qu’il y a un déclin de certaines civilisations qui s’exprime au travers d’un manque de courage, une incapacité à se battre, un manque de fierté, … L’exemple est la décadence de Rome qui revient souvent pour être comparé à la décadence européenne de l’époque. Doublé de l’idée d’un possible progrès, il y a donc une solution pour ne pas sombrer dans la décadence. Le processus historique peut amener à l’idée qu’il y a une fin de la grandeur. Les Allemands étaient très portés sur l’idée du déclin du fait de leur nostalgie de l’époque médiévale, de la communauté médiévale. Il s’agissait des petits lieux où les gens étaient agglutinés les uns aux autres et vivaient dans une communauté réduite et solidaire. C’est une vision encore très romantique de la communauté villageoise qui ne prend pas en compte les défauts de ces communautés. Avec l’exode rural du XIX° siècle, les Allemands pensent que cet idéal communautaire chute et en conséquence, qu’il y a un effondrement moral, des élites et de la culture allemande. Ils vont alors reprendre tous les textes anciens qui parlent de décadence, Romains comme Grecs. En particulier, chez les Grecs, les auteurs constatent leur décadence avec une lucidité impressionnante. De ces textes, les auteurs du XIX° siècle et du XX° siècle, en tirent les conclusions que les civilisations sont mortelles.
Des individus prétendent alors que la décadence de la race provoque celle de la société. Gobineau dans L’essai sur l’inégalité des races humaines, explique que le déclin des sociétés humaines provient moins des mœurs corrompues que de la dégénérescence de la race : « Les nations meurent car elles sont composées d’éléments dégénérés ». Le peuple n’a plus la même valeur dés l’instant qu’il a un sang dégénéré et ce sang dégénéré vient du métissage. Le métissage est dangereux dans le sang mais aussi dans les idées. Gobineau est un adepte de l’inégalité comme beaucoup de ses contemporains. Seule une purification de la race permettra de la régénérer. De nombreux auteurs vont montrer du doigt comment la société se dégénère.

Plusieurs causes sont censées expliquer cette dégénérescence raciale. Dés le milieu du XIX° siècle, on voit apparaître un nouvel forme d’État dont l’origine est en Allemagne et se propagera aux USA : l’État providence. Cet État multiplie les aides sociales, il aide les citoyens à vivre. En même temps, une nouveauté apparaît au même moment, une médecine performante (vaccins, découvertes de maladies, …) qui repousse le vieillissement, augmente l’espérance et vie et réduit la mortalité infantile. Si l’on peut mieux soigner, on va donc maintenir en vie des gens fragiles, comme les personnes qui avaient de l’asthme. En leur assurant la vie en dépit de leur fragilité, ils vont se reproduire et donc propager leur fragilité à leurs enfants, ce qui gangrène la société idéale des racistes. Avec la multiplication des aides sociales, les vagabonds qui mourraient dans la rue sans avoir d’enfants, peuvent dorénavant avoir un logement, se nourrir et fonder une famille. Comme on pensait que la pauvreté était héréditaire … cqfd. On jugeait certains individus parasitaires (pauvres, alcooliques, …) que les soins médicaux et le welfare state vont aider à survivre et à se reproduire. L’idée est donc que l’homme a bouleversé la nature et que celle-ci va se venger. La société est dégénérée car nous avons été trop loin dans le soin aux maladies sociales. En 1877, l’ouvrage Juke Family rédigé par un sociologue qui suit une famille sur plusieurs générations, met en scène un couple simple d’esprit dont le mari est alcoolique et la femme chômeuse. L’auteur suit les enfants et montre que toute la descendance est alcoolique et chômeuse. La conclusion en est très simple, en les aidant, on a développé une foule d’enfants dégénérés qui gangrènent la société et qui sont malheureux.
Notre sens moral a atteint un stade où il est suicidaire. L’extermination de ces individus est avancée comme une légitime défense contre une décadence. Le pire est que chez Darwin, le souci de ce sens moral est déjà présent. Il démontre que la religion monopolise les grands esprits qui deviennent prêtres et ne peuvent avoir d’enfants, la médecine sauvent les dégénérés, la guerre tue les généraux habiles et les fins tacticiens, … Pour Darwin, il faudrait raisonnablement une forme de sélection qu’il nuance immédiatement en soulignant que la morale s’y oppose. Darwin se résigne au déclin parce qu’il faut bien obéir à une morale même trop poussée.
Binding et Hoche, deux universitaires, écrivirent dans un ouvrage de l’époque, la légitimité d’exterminer les vies qui ne valent la peine d’être vécues. Les handicapés, les mourants, les tarés, … Autant de vies ayant perdues leur dignité qui mérite qu’on les aide à mourir.

De 1870 à 1930, on voit alors monter par pallier une bonne conscience exterminatrice. L’eugénisme, nouvelle science pour l’époque, se donne pour but d’améliorer la race humaine. Toutes ces idées eugénistes se retrouvent dans les travaux britanniques de Galton Haeckel. En Angleterre, on veut juste contrôler la reproduction et sélectionner les individus. Aux USA, vers 1900, des associations font pression sur le gouvernement pour développer l’eugénisme. Ces associations font des travaux sur la santé générale de la population et montre une chute de la santé américaine. A cette époque, les statisticiens américains sont pour l’eugénisme et cela passe. Ainsi, on décide en 1896 dans quelques États d’interdire le mariage à certaines personnes et d’en forcer d’autres à se faire stériliser (en particulier les handicapés). On voit alors se répandre la défense de l’euthanasie ensuite. En 1934, Hitler promulgue des lois eugéniques et fut applaudit par une partie de la communauté scientifique internationale notamment aux USA et en Angleterre. Dés cette instant, l’application d’une idéologie raciste s’affirme encore plus ouvertement. Toute une théorie se développe selon laquelle on rend service au malade en le tuant. Cela peut se comprendre pour des handicapés très lourds qui parfois demandent la mort. Mais la différence est énorme entre agir de manière altruiste dans un cas et décider de manière automatique des mises à mort de débiles. Considérant par une partie de la communauté internationale, qu’il y a des indésirables qu’on peut tuer alors cela va aller croissant. La difficulté était alors de faire le premier pas. Toute la question était déjà dans celle de la dignité inaliénable.

L’Histoire avait préparé le national-socialisme, ceci explique que Mein Kampf n’a guère surpris les gens puisque cela avait déjà été entendu dans la société. Des idées criminelles étaient auparavant banalisées. Hitler se contente de passer à l’acte, c’est sa seule innovation.

Hitler est d’origine allemande, mais a vécu sa jeunesse à Vienne, ville de poètes et ville intellectuelle importante à cette époque. C’est aussi la ville de la décadence tourmentée par sa chute. Vienne est la « station météorologique de la fin du monde » selon le poète Karl Kraus. Le parti raciste apparaît comme une revanche sur la fin du monde.
A cela s’ajoute la défaite de 1918, l’humiliation de l’Allemagne et enfin la crise de 1929. Ces évènements sont ceux sur lesquels les Allemands vont faire croître le nazisme. Les Allemands se sentent comme un peuple victime dont la chute est profonde, dont la grandeur passée est tarie et que la défaite militaire de 1918 n’est en faite qu’une défaite générale du peuple allemand (sociologique, raciale, intellectuelle, …). Pour Hitler, il faut donc commencer par s’attaquer à cette défaite générale mais surtout celle de 1918 et se relever de cette humiliation. Le désespoir est si grand face à la décadence pour Hitler, que la revanche prendra n’importe quel moyen. Il faut prendre en compte l’immensité de ce désespoir.

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