mercredi 21 novembre 2012

Europe 21 - 11 (cours 7)


Je vous poste uniquement les deux pays sur lesquels je suis passé. Mes notes de vos exposés sont incomplètes entre autres car nous parlons assez vite et qu'il est difficile de tout noter (il y a aussi une part de responsabilité de mes voisins perturbateurs). Si vous pouvez envoyer par mail ou autres vos sujets, je me ferais un plaisir de les copier-coller tels quels à la suite de ce message.


La Belgique


Le Royaume de Belgique mesure 30 528 km² composé de plus de 11 millions d’habitants mais avec un faible accroissement naturel (0,3). Sa capitale est Bruxelles, le maire est Freddy Thielemans, un maire du Parti Socialiste belge élu en coalition avec le Parti Vert belge depuis 2001. Il a fait le début de sa carrière au Parlement Européen.
Pays entouré de nombreux voisins de l’UE : Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg et France. Cela explique aussi la diversité linguistique caractéristique de ce pays : flamand, germanique et français.

Le système politique de ce pays est une monarchie constitutionnelle et parlementaire. Du fait qu’il s’agit d’une monarchie, le roi à la tête de cet Etat est Albert II, ce n’est que le 6° roi de la Belgique puisque le Royaume de Belgique est un pays récent dont la naissance ne se fit qu’en 1831. Le roi reste cependant une figure tutélaire et la vie politique ne fait appel à lui que pour obtenir sa signature pour les nouvelles lois, et en période de crise, il participe à la constitution du gouvernement.
Le système politique repose surtout sur un bicamérisme avec une chambre des Représentants (150 députés élus au SU direct et pour 4 ans) et un Sénat (71 sénateurs élus pour 4 ans : au SUD pour certains, par les conseils communaux pour d’autres, par leur titres pour les membres de la famille royale et cooptés pour ceux qui viennent de Flandres).
Le vote est obligatoire en Belgique d’où des taux de participation records par rapport à d’autres pays de l’UE. Avec la représentation proportionnelle en vigueur, le Parlement belge comme le gouvernement son souvent des coalitions.
Enfin la constitution de 1992 fait de la Belgique un Etat fédéral qui respecte les particularismes régionaux, notamment les langues.

Le gouvernement actuel est donc un gouvernement de coalition qui réuni 6 partis : les Socialistes francophones (PS), les socialistes flamands (SP.A), les chrétiens démocrates francophones(CDH), les chrétiens démocrates flamands (CD-V) les libéraux francophones (MR) et les libéraux flamands (Open VLD). A sa tête se trouve le Premier ministre Elio Di Rupo, issu du Parti Socialiste (francophone).
La Belgique connaît de manière soutenue une crise politique et institutionnelle depuis 2007. Suite aux élections législatives, le 10 juin 2007, il y a une impossibilité de former un gouvernement stable avant le 20 mars 2008. Durant cette période, c’est un gouvernement intérimaire qui expédie les affaires courantes. Suite aux élections législatives du 13 juin 2010, la crise reprend de plus belle et le gouvernement actuel n’est apparu que le 6 décembre 2011 soit 541 jours après les élections.

Dans l’UE :
La Belgique est un des 6 membres fondateurs de la CECA en 1952. Elle a donc un poids prépondérant dans la construction européenne. De plus, avec l’institutionnalisation de l’UE, la Belgique a vu son rôle accru puisque l’essentiel des administrations européennes se sont installées à Bruxelles (Commission européenne, Conseil de l’Union Européenne, Comité des régions, …). On peut dire que c’est la capitale européenne principale actuellement. D’autant plus que le Président de la Commission Européenne Herman Von Rompuy est belge.
La Belgique possède 22 sièges au Parlement européen ce qui en fait un acteur de taille moyenne.
La Belgique est membre de l’espace Schengen (1985) ainsi que de la zone euro (1999).

Cependant, la crise institutionnelle profonde en Belgique doublée par une crise sociale plus récente est dommageable pour l’UE. En effet, le pays qui centralise les institutions de l’UE s’avère particulièrement instable institutionnellement et l’UE ne peut pas l’aider à passer cette crise. De plus, la Belgique est elle aussi un élève médiocre concernant la crise des Etats souverains. La commission européenne l’a placé sous surveillance macro économique approfondie comme 11 autres pays européens. Sa dette s’élève à 98,2% de son PIB en 2011, les facteurs négatifs seraient une instabilité institutionnelle, des taxes trop lourdes, des infrastructures déclinantes et un manque de compétitivité.
Plus récemment, les antagonismes entre Wallons et Flamands ont repris avec la crise institutionnelle puis la crise économique. En effet, la Flandre est plus attractive économiquement que la Wallonie et les différences de chômage, de salaires ou encore d’attractivité sont énormes. Des tensions entre les deux régions eurent plusieurs fois lieu et des partis extrémistes ont vu le jour de ces dissensions entre les deux contrées. Si la scission du pays n’est pas envisageable pour les Belges, l’accroissement des tensions entre les deux communautés n’aide pas à donner une image de stabilité pour ce pays central de l’UE.

La Belgique fortement intégrée dans l’UE se place donc dans une logique d’approfondissement de ce système et semble peu eurosceptique.

La Suède

Le Royaume de Suède s’étend sur 450 000 km² pour seulement 9,5 millions d’habitants. Avec un très faible accroissement naturel (0,15 %) c’est un pays vieillissant. La langue officielle est le Suédois et la monnaie n’est pas l’euro mais la couronne suédoise. La capitale de ce pays est Stockholm dont le maire est Sten Nordin, un conservateur libéral du Parti du rassemblement modéré.
Sa situation géographique fait que la Suède a elle aussi beaucoup de voisins : Norvège, Finlande et Danemark. En particulier, elle fait partie de la zone régionale communément appelée la Scandinavie.

La Suède fonctionne sur une monarchie parlementaire. Le roi en place, Carl XVI Gustaf, n’exerce que les fonctions honorifiques et n’intervient que très peu dans l’espace politique. C’est un système monocaméral, la seule chambre représentative se nomme le Riksdag. Les 349 représentants sont élus au SU direct pour 4 ans et la répartition se fait selon la règle de la proportionnalité. Auparavant, la Suède a fonctionné avec un système bicamériste qui ne lui a pas convenu et qu’elle a abandonné en 1971.
Sans avoir de vote obligatoire, la participation aux élections générales est très élevée ne passant jamais sous les 79% de votants. Dans ce système, on a de nouveau une pluralité de partis (8 actuellement) qui sont élus et le gouvernement fonctionne là encore sous forme de coalition.

L’actuel gouvernement est une coalition de partis de droite et de partis conservateurs. C’est la seconde fois que les conservateurs sont au pouvoir en Suède, la première fois datant de 2006. On a donc une montée en puissance de la droite conservatrice en Suède. L’actuel premier ministre est Fredrick Reinfeldt, membre du parti centre droit, Parti du rassemblement modéré. Il dirige un gouvernement de coalition de 4 partis de centre-droit qui se nomme Alliance pour la Suède.
La gauche suédoise peine a retrouver l’accord des électeurs qui ces derniers temps votent plus facilement aux extrêmes puisqu’on voit apparaître des partis nationalistes d’extrême-droite.

Dans l’UE :
La Suède a rejoint l’UE en 1995 en même temps que l’Autriche et la Finlande. Elle a aussitôt rejoint l’espace Schengen en 1996. En revanche, la Suède conservant sa propre monnaie n’est pas dans la zone euro.
Elle possède 18 représentants au Parlement européen et en aura 20 après la réforme de 2014. Elle est donc comme la Belgique une actrice de taille moyenne au sein du Parlement. En revanche, lorsqu’il s’agit d’avoir un intermédiaire avec la Scandinavie, la Suède est le pôle central de ce genre de discussion.

La participation aux élections européennes est assez faible, moins de la moitié des votants se déplacent à chaque fois. La montée des partis extrémistes révèlent aussi un certain euroscepticisme. La Suède ne souhaite pas véritablement pousser l’UE plus avant si ce n’est quand cela l’arrange (EUSBSR et politique sécuritaire : Opération Atalante, Nordic Battle Group, AED, …). En particulier, le pays refuse d’entrer dans la zone euro, d’autant plus depuis la crise grecque et veut éviter tout nouveau transfert de souveraineté, préférant laisser l’UE telle quelle.
Economiquement, la Suède a subit de plein fouet la crise économique de 2008, mais s’est redressée dés 2010 avec la dévaluation de sa monnaie, actuellement ce redressement s’essouffle. En revanche, la Suède est parvenue à limiter sa dette souveraine comme selon la règle du futur TSCG.

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