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Le
personnel, les politiques et les partis régionaux en Europe
I.
Les élites
politiques régionales
1.
Les champs politiques régionaux
En France, depuis 1986, on a un véritable champ politique régional
depuis l’apparition du suffrage universel direct. En Allemagne, en Italie depuis
1975, … On retrouve toujours ce champ politique. Seul le Royaume-Uni est une
exception puisque ne votent au suffrage universel direct que le Pays de Galle,
l’Écosse et le Grand Londres.
On
a donc un champ politique régional qui fonctionne par ce suffrage direct. Ce champ est datable pour chaque pays
européen. En revanche, le suffrage universel direct s’applique de manière très
différenciée dans chaque pays. On retrouve tout de même des points communs
entre chaque pays, la représentation est proportionnelle ce qui assure une vie à
ce champ politique. On fixe des seuils qui doivent permettre de limiter la
sélection des partis.
Dans
le Limousin, on a seulement 43 sièges de représentant. Le conseil sortant se
sélectionne sur un total de 8 listes différentes, toutes ayant 43
représentants. 3 listes seulement passent le premier tour, elles ont toutes
passées la barre des 10%. Deux listes ont obtenu entre 5% et 10% de votes, donc
possibilité de fusionner avec une des listes ayant déjà passé le premier tour. Au
second tour, les Verts fusionnent avec le PS et ses alliés ce qui leur donnent
plus de la moitié des sièges dans ce conseil, grâce à la prime au vainqueur, typique
des élections régionales.
Les vies politiques
sont cependant très variables d’une région à une autre, y compris au sein de la
France. Il y a une progressive autonomie politique dans chaque région.
2.
Le personnel politique régional européen
Ce personnel qui va
croissant reste très ambigu. Il est très proche de la population mais s’avère
pourtant un personnel de notables.
Cela s’explique par la diversité des
partis, la différence de genre
(avec 46% d’élues régionales), la diversité socioprofessionnelle, la diversité de trajectoires (par ce poste certains montent : Cécile Duflot,
Marine Lepen, … et d’autres descendent : Valérie Giscard d’Estaing), la
diversité de caractère professionnel
(Manuel Valls), la diversité territoriale
(tout le monde est censé être représenté dans ce conseil), la diversité générationnelle, la diversité ethnoculturelle (en France depuis 2004,
on élit des représentants issus des nouvelles générations d’immigration).
Le
coté nobiliaire tient à plusieurs facteurs. Ainsi on a dans les conseils régionaux des héritiers de membres
de la politique française.
3.
Les partis politiques régionaux
On a moins en France,
que dans d’autres pays
(Espagne, …), des partis puissants qui
gagnent en autonomie par ces élections régionales. Ainsi, la CiU en Espagne
a peu d’influence hors de son pays, mais reste largement dominante à l’échelle
régionale. On peut alors classer des
partis régionalistes et d’autres indépendantistes. Ainsi au Royaume-Uni, le
parti SNP est parvenu à obtenir un référendum pour savoir si oui ou non l’Écosse
souhaite prendre son indépendance. On a donc une influence énorme d’une région
britannique à l’échelle européenne.
II.
Les politiques
publiques régionales
1.
Les politiques des régions européennes
Deux grands modèles
s’opposent, le modèle fédéral ou de dévolution et le modèle décentralisé.
Dans le premier, les régions en Allemagne ont
une politique économique, ont leur propre constitution avec des normes
législatives importantes et ont en charge l’éducation (vacances différentes,
programmes différents, …). Ainsi, une
large part d’autonomie est accordée par le gouvernement fédéral aux régions.
En France, on est
bien loin de ce système puisque notre centralisation ne le permet pas (les vacances scolaires sont
fixé depuis Paris pour les régions). En Allemagne, en Espagne ou au Royaume-Uni,
le transfert de pouvoir est tel qu’on
peut avoir des situations de quasi-Etats dans l’Etat. Ceci dit l’autonomie a
ses limites (Défense, diplomatie, …).
2.
Les régions françaises
En France, pour
sortir de la logique de proximité ou pour la développer, les régions tendent à
accumuler les charges et les travaux. C’est une forme de conquête de pouvoir.
Le budget total des
régions en France s’élève actuellement à plus de 30 milliards d’euros. Mais il
y a des différences importantes entre les régions.
La politique de
décentralisation est beaucoup plus limitée. En éducation,
on laisse aux régions l’entretien des lycées et des universités. En revanche,
les horaires de classe, les programmes ou les fonctionnaires de l’Education
Nationale sont gérés par l’Etat. Les régions
ont en charge aussi le tourisme, les politiques sociales, les transports, les
logements, les secteurs d’emploi, l’aménagement des territoires (2
milliards d’euros pour les routes, la voirie, les logements, …), la culture (1 milliard), l’environnement (1 milliard), la santé, …
Avec
5 milliards d’euros, l’Ile-de-France est une des régions avec un des plus gros
budgets de France, mais bien faible à coté des régions d’autres pays. Suivent
ensuite les régions Rhône-Alpes puis Provence Alpes Côte d’Azur. En Ile-de-France,
les transports sont le plus gros des budgets avec 1,5 milliard d’euros, vient
après le budget des lycées avec 1 milliard d’euros, pareil pour la formation
professionnelle. Reste alors les autres politiques pour se partager les 1,5
milliards d’euros avec 300 millions d’euros pour l’éducation (donc les fameuses
chaises Ile-de-France).
L’aspect plus
critique des régions françaises c’est l’explosion des budgets publicitaires, de
communication. Cela coûte cher et le résultat est mince. On perd parfois plusieurs
millions d’euros dans cette communication. En contrepartie, on a dans ces
milieux une zone de fort recrutement qui publicise la région plus ou moins
correctement.
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