Celui qui va peut être modifier la Constitution chinoise, Xi Jinping
La
Constitution de 1982
La
pratique de la lutte ouvrière ne prend pas place dans la réalité : la
commune de Shanghai, la commune de Canton furent deux révoltes ouvrières qui
furent réprimées dans le sang par les autorités et les ouvriers n’eurent pas
plus de pouvoir ensuite.
La
prolongation de la lutte des classes ne prend pas place aujourd’hui, si ce n’est
réprimer la corruption de quelques élites locales.
La
lutte patriotique est obligée puisque la Chine s’est toujours construite contre
le Kuomintang et contre les traumatismes hérités des rencontres avec les
Occidentaux. Ce patriotisme vient suppléer les points noirs du communisme, cela
permet d’éviter de se remémorer les passages troubles.
La
Chine déclare respecter les voisins (alors qu’elle réprime le Tibet et
revendique Taïwan), la non-ingérence dans les pays voisins (alors qu’elle
achète des îles aux Japonais), lutter contre le colonialisme et l’impérialisme
(alors qu’elle le met en pratique du point de vue bancaire et autres).
Enfin
la Chine déclare respecter tous les peuples de tous les partis, alors même qu’on
est dans un pays avec un seul et unique parti politique.
Calquée
sur la Constitutions des pays démocratiques, excepté la partie sur la lutte des
classes et la dictature du prolétariat, cette constitution chinoise est très
propre sur elle.
La
suite des articles révèle des flous : ne pas porter atteinte au socialisme
(ce qui est très vaste), le centralisme démocratique est réaffirmé mais
toujours sous la direction du pouvoir central. Toutes les ethnies sont égales,
mais l’État se donne le droit d’en développer certaines plus que d’autres. Le
pays est dirigé par un État de droit socialiste. Le fondement du système est la
propriété socialiste des moyens de production, propos exact de Marx et
réactualisable. Ils veulent mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme
pourtant les Mingongs, ouvriers saisonniers, prouvent le contraire. L’État
conserve principalement le système économique fondé sur la propriété publique,
dans le Marxisme on a l’opposition étape primaire (État propriétaire de l’économie)
et l’étape secondaire et ultime (tous les moyens de production sont aux mains
de tout le monde). L’article 7 assure renforcer l’économie d’État. L’État
possède toutes les ressources du sous-sol, la terre en ville et pour la
campagne c’est plus mitigé : ce sont des lopins qui en cas de besoin peut
revenir à l’État, tout comme en France d’ailleurs. L’économie et les affaires
privées font parties de l’économie socialiste et l’État va, d’un coté renforcer
l’économie d’État, et de l’autre coté renforcer la propriété et l’activité
privée.
On
peut regretter que nos propres sociétés ne lisent pas toujours cette
constitution. Rien n’est dit pour aller vers une démocratie, au contraire la Chine
dictatoriale fonctionne très bien avec le libéralisme. Dans la Chine actuelle,
on a du capitalisme qui côtoie des sanctions dictatoriales. La Chine illustre l’échec
de la démocratie qui entraine le libéralisme qui entraine la démocratie, … Ce
paradigme du libéralisme qui forme un cercle vertueux avec la démocratie ne
prend pas place en Chine.
L'opium le plus réputé est aujourd'hui surtout en Afghanistan
Les
guerres de l’opium
Dans
les années 1840 – 1860, c’est la plus grosse
période symbolisant les agressions étrangères en Chine. Sur le web chinois, on
trouve de nombreux textes consacrés à ces évènements, sites qui sont entretenus
par les autorités. Ces guerres sont pourtant les grandes absentes de nos
manuels scolaires occidentaux.
I.
Les causes
1.
Un isolationnisme chinois ?
La cause avancée
par les Occidentaux pour les guerres de l’opium était de dire que la Chine
restait trop fermée au reste du monde,
on lui a fait la guerre pour qu’elle ouvre ses ports, ses consulats, … Bien
évidemment, la Chine n’a jamais été isolée du reste du monde puisque la Route de la Soie traversait le pays
de part en part pour s’achever en Perse ou en Turquie.
Au XVIII° siècle, la Chine profite de la consommation
massive de thé en Europe,
notamment en Angleterre et en Amérique. Or les
pays européens découvrent qu’ils sont dans une balance déficitaire vis-à-vis de
la Chine qui exporte beaucoup mais
importe peu. Du coté chinois, cela
leur permet en période de difficulté financière et de hausses des taxes, de
faire rerentrer de l’argent dans le pays.
A cela, on peut
ajouter la pression occidentale pour obtenir en Chine même, des consulats et
des ambassades en
charge uniquement du commerce entre les deux pays. Mais les Chinois ont
toujours refusé de laisser les Occidentaux s’installer sur le sol chinois, ce
serait une enclave étrangère sur l’Empire du Milieu.
2.
L’introduction de l’opium en Chine, un commerce dans le cadre de
l’expansion coloniale
En
plein période d’expansion coloniale des Empires européens, l’Angleterre mène la barque en prenant possession du Bengale. Dans ces
nouveaux territoires, l’Angleterre va faire pousser de l’opium. Cette
substance était depuis longtemps connue pour son rôle dans les médicaments. La
plante opium produit un bulbe dont la sève est composée entre autres de
molécules de morphine. En Chine, le
produit est importé de manière illégale mais rencontre immédiatement un grand
succès.
Pourtant
depuis longtemps les deux drogues entre Occidentaux et Orient sont bien
différentes. Ainsi, l’Occident aime les drogues excitantes (du café au poivre
en passant par le gingembre), mais l’Orient a une culture plus de détente avec
de nombreuses pratiques de massages. L’opium
est donc arrivé sur un terrain culturel favorable. Des salles d’opium poussent
partout où l’on permet aux Chinois de s’allonger, de fumer, de prendre du
thé. Mais la pratique est solitaire, ce qui casse un peu le style chinois plus
collectif qu’individualiste.
L’Angleterre voyant
le succès en Chine, décide de compenser son importation de thé avec une vente
d’opium accrue entre une route terrestre et une route maritime. Du coté des Chinois, c’est le
monde des artisans, des fonctionnaires, des Occidentaux, … Le gouvernement chinois multiplie les interdictions contre l’opium mais
sans succès. Durant une soixantaine d’années, l’opium devient la première
source de ressources des caisses anglaises.
II.
La première guerre
de l’opium
1.
Le déclenchement
Pékin s’inquiétant
des dégâts collatéraux de l’importation d’opium par voies maritimes, en
particulier des triades, décide d’agir. Ces triades qui sont surtout un réseau
d’associations mafieuses, sont nées au XVII° siècle contre le pouvoir mandchou
avant de se diversifier. Avec de nombreux ancrages régionaux, elles ont d’autant
plus de pouvoir qu’elles sont installées dans des zones où le pouvoir impérial
est loin (Yunnan, Canton, Fujian, …). Les Triades contournent les lois du
gouvernement central et payent aisément le pouvoir pour qu’il relâche ses
membres. Les triades profitent pleinement
de cette nouvelle drogue interdite par le gouvernement.
Voyant les
conséquences économiques avec inversion de la balance commerciale chinoise
envers l’Angleterre, le gouvernement décide d’agir plus fermement. De plus,
cela ne touche pas les paysans ou les peuples de campagnes, cela atteint des
hauts fonctionnaires de l’administration impériale qui en plus d’être retrouvés
stone, meurent très vite.
En 1839, Lin Zexu arrive comme commissaire de
Canton et récupère 20 000 caisses d’opium sur un bateau anglais.
L’équipage réplique et les premiers heurts ont lieu. L’Angleterre voit que la Chine va en profiter pour repousser la
présence européenne en Chine. Canton, Xiamen et Ningbo sont attaquées par
l’armée anglaise qui en profite pour prendre des comptoirs intéressants.
2.
Le traité de Nankin en 1842
Ce traité
européo-chinois fait de la Chine qui a perdu militairement contre l’Angleterre,
un traité inégal. La Chine s’ouvre au commerce étranger par de nombreux ports (Xiamen, Shanghai, Ningbo,
Canton et Hongkong) et plus
particulièrement se soumet au marché de l’opium. L’Angleterre bénéficie
aussi d’un consulat à Shanghai, d’un complément de traité signé l’année
suivante (la clause d’exterritorialité, si un anglais commet un méfait à Shanghai
il sera jugé selon le droit anglais et non pas le droit chinois).
Les Français vont
aussi vouloir un traité,
il sera signé en octobre 1844 par Lagrené, ministre des affaires étrangères de
l’époque. Dans ce traité on supprime les associations de marchands de Canton.
Ces associations de commerçants, ces cohongs,
sont réservés aux marchands qui veulent traiter avec les puissances étrangères.
Pour certains, c’est l’occasion d’avoir un monopole sur cette corporation. Si
l’association refuse l’opium, les Français sont coincés. Du coup, les Français obtiennent l’annulation de ces
cohongs.
Par la suite, les
Européens vont bénéficier de concessions, des espaces sous régime de la
métropole. Mais cet espace devient vite un lieu de concentration des
populations occidentales qui recréent leur mode de vie occidental :
bordels, maisons de jeux, …
3.
Les conséquences immédiates et à long terme
Les conséquences
immédiates sont essentiellement des conflits et des bombardements entre les
Chinois et les Anglais. Macao fut un massacre provoqué par les Anglais.
Les conséquences
sur le long terme furent que la façade Sud fut la première façade maritime
économique de la Chine
avec ces comptoirs et ses ports. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée avec
un dynamisme du Nord plus que du Sud. Comme
Shanghai s’est ouverte au commerce, les exportations d’opium se sont déplacées
vers Shanghai qui est plus centrale sur la façade maritime et permet de mieux
rayonner dans le reste du pays voir d’atteindre la capitale. De plus,
l’arrière pays de Shanghai est beaucoup plus fournit en thé que l’arrière pays
de Canton.
Dans ce commerce,
les étrangers participent mais de même que de nombreux chinois. Ainsi, les trafiquants d’opium
chinois vont demander une reconnaissance de leur commerce auprès de l’empereur.
Le style de consommation des fumeurs d'opium chinois
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