Economie ... Ecologie ... Deux mots commençant pareil ... Un hasard, je ne crois pas ...
B. La notion d'optimum de Pareto
Il
s'agit de l'idée que toute notion de bien être d'un individu ne peut se faire
qu'au détriment d'un autre individu. Le but est d'atteindre le maximum de bien
être d'un individu sans empiéter sur le bonheur d'un autre. Adaptée à
l'environnement, cela donne l'optimum de pollution.
Dm : Évaluation monétaire du dommage (Coût du
dommage).
Cm : Coût de la réduction de la pollution.
\\ : Coût global avant d'atteindre le taux de pollution P :
surface du triangle OAP
Plus le taux
de pollution augmente, plus son coût de réduction est faible. L'optimum de
pollution sur ce schéma c'est lorsque le coût du dommage et celui de la
réduction de la production additionnés sont les plus faibles, soit
l'intersection C sur le schéma. Toutes les logiques d'environnement sont
d'atteindre ce point d'optimum de pollution (P*) qui est le compromis entre la
nécessité de polluer pour certains et de protéger l'environnement pour
d'autres.
C. Évaluation du dommage environnemental
Pour évaluer
le coût des externalités, il faut déterminer ce coût du dommage écologique.
Deux types de valeurs existent alors pour déterminer le coût de
l'environnement : les valeurs d'usage et les valeurs de non-usage. Les valeurs d'usage sont celles des actifs
environnementaux, qui ont un usage utilisé par un certain nombre d'acteurs.
S'il y a une utilisation, on doit payer cette utilisation, le prix dépend donc
de son usage. Les valeurs de non-usage se fondent sur le fait qu'il existe un
certain nombre de biens dont la valeur est détachée de l'usage. Un ours blanc
est globalement plus dans le non-usage que dans l'usage. De même pour un
paysage.
Il existe
donc des méthodes quantitatives pour déterminer les valeurs propres à chaque
élément. On a plusieurs méthodes indirectes. On peut se servir des fonctions de
dommage s'inspirant des liens entre
modification de l'environnement et des conséquences qui en résultent (comme la
pollution d'un cours d'eau qui peut entraîner des problèmes de santé, de pêche,
…). Cette somme de coûts supplémentaires liés aussi à des manques à gagner,
c'est ce qui donnera la valeur d'usage de la rivière. On peut se servir des dépenses de protection. L'eau du robinet est
polluée, on va acheter de quoi la dépolluer, c'est la dépense de protection. On
en fait la somme et on en tire la valeur d'usage. On peut se servir des coûts de déplacement. Lorsqu'un usager tire
un bénéfice disons d'un environnement, il va dépenser un certain nombre de
matériel pour bénéficier de ce plaisir (essence, appareil photo, …). La somme
de ces coûts donnerait la valeur d'usage de l'environnement. On peut utiliser les prix hédonistes.
On compare deux environnements pour déterminer le prix d'un bien immobilier par
exemple (vu sur la route / vu sur un parc).
Les méthodes
directes consistent à faire des sondages auprès des consommateurs d'un bien
environnemental en leur demandant, combien ils accepteraient pour qu'un bien
environnemental soit maintenu. La somme de ces opinions donne la valeur
d'usage.
On est donc
toujours dans la tentative de trouver des compromis pour s'occuper de
l'environnement. Ainsi on a des
comités des carrières à l'échelle départementale composés de carriers, de
paysans, d'écolos, de représentants communaux, … Tous vont tâcher de déterminer
un compromis entre leurs opinions. Les politiques de l'environnement reviennent
à améliorer la performance environnementale. Puisque dans toute activité il y a
une pollution inutile, en perfectionnant notre système, on peut améliorer le
rendement écologique.
II.
Les réponses idéologiques
Il s'agit là
des partis politiques dits « Verts » dont l'idée centrale est la
préservation de l'environnement. Jusqu'aux années
1960, on a des associations naturalistes avec donc un sujet
central : la nature donc la protection des espèces animales et végétales.
Les partis verts vont récupérer cet héritage, ce sont des urbains qui reviennent vers la campagne parentale. Le mouvement vert vient de ces urbains qui
détruisent la nature et qui veulent quand même la sauvegarder. Le mouvement de
l'écologie politique est donc né dans les villes et particulièrement suite aux
mouvements contestataires de 1968. Ces
mouvements rejetaient la société de consommation, le matérialisme, et
revendiquaient l'autonomie, l'autogestion, la cause antinucléaire,
antimilitariste, féministe, … Tout cela a dépassé le seul cadre de la France. Leur organisation est cependant très mal
organisée et ils n'ont absolument pas de poids politique. Ils vont tout de
même créer des mouvements qui révèlent un frustration associative : ils
n'ont pas de poids puisqu'ils ne sont pas rentrés en politique. Un certain nombre de ces luttes
associatives vont prendre de l'importance et vont progressivement unifier ces
mouvements flous. Une des premières de leurs actions sera la conservation de la
Vanoise. En effet, une station de ski était en train de s'y implanter.
La fédération française des sociétés de protection de la nature, présidée
par Jean-Pierre Raffin, va se battre et
gagner la bataille. Raffin devient député européen dans le parti vert et
participera au cabinet de Dominique Voynet.
La lutte
antinucléaire sera le second cheval de bataille. Des manifestations assez
violentes et antinucléaires ont lieu,
notamment contre la centrale de Bugey dans l'Ain. En Alsace, contre Fessenheim
on aura une tentative d'attentat. Des grèves de la faim s'en suivent, on occupe
les lieux et les matériels, … En 1977, une
manifestation contre les écologistes tournera au drame en Isère avec un mort
chez les écologistes. En Bretagne aussi auront lieu de violentes manifestations
à Plogoff. Enfin le sommet de ces
mouvements se fait avec l'affaire du Larzac en 1971,
ce projet d'agrandissement d'une base militaire sur les terres du Larzac, qui
aboutira à la renonciation du gouvernement sur ce projet.
Les
associations ont donc fait un travail d'influence mais avec peu de résultats in
fine du fait qu'elles n'étaient pas dans le jeu des élections. Pour Raffin, le
message était compris par les politiques mais sans poids électorale, il était
évité.
De
1974 à 1984, des initiatives politiques commencent à émerger. Le
premier candidat vert est Henri Jenn et se
présente à une élection locale. On retient davantage Solange
Fernex qui se présente aux législatives de 1973 et qui obtient 3,7% des voix avec son mouvement
Écologie et survie. En 1974, à l'élection
présidentielle, René Dumont, Président
d'honneur des Amis de la terre, agronome renommé.
En 1981, un candidat à l'écologie se présente face à François Mitterrand : Brice Lalonde. Ancien
membre de l'UNEF, animateur des Amis de la Terre, qui obtient 3,8% des voix. En 1984,
une unification des mouvements écologistes se fait à Clichy et aboutit à la
création du CNIR dont Yves Cocher sera
un des porte-paroles.
Manquant de
corpus idéologique, les Verts de l'époque vont se décider à produire des idées.
Pour éviter le reproche de ne se concentrer que sur l'environnement, ils vont
essayer de fonder un projet de société plus global avec l'environnement au
centre de cette organisation de la société. L'espèce politique évite les crises en transformant son organisation
sociale. Cela donne lieu à une écologie spécifique qui sera nommé, écologie politique.
Le paradis écologique se base sur une vision
systémique du monde, les humains font partie intégrante d'un système. Le but de l'écologie politique n'est pas
d'améliorer la vie de l'humain mais d'améliorer le système pour in fine
améliorer le statut de l'humain dans son système. Il faut dépasser le but à
court terme. Les verts sont alors souvent présentés comme les
anti-productivistes, d'où la décentralisation interne aux partis verts qui
veulent des systèmes plus petit et non une machine de l'État.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire