Le Brésil métissé : Dilma Roussef (Présidente du Brésil) et Joaquim Barbosa
(Président de la cour suprême du Brésil, premier noir à la tête de cette institution)
Cette politique
reprise des Jésuites mais laïcisée débouche en 1910
sur la création du Service de Protection des Indiens (SPI). Ils créent des postes indigènes,
dont le but est de faire entrer les Indiens dans la civilisation occidentale.
Grâce aux photos, on obtient les premiers clichés des Indiens. Les objectifs
recherchés sont la pacification, assurer la survie des Indiens et leur faire
adopter un mode de vie civilisé pour favoriser leur insertion sur le marché du
travail, notamment pour en faire des travailleurs agricoles. Enfin on cherche
aussi à leur faire entrer dans l’esprit la conception nationale plus que celle
de leur groupe d’appartenance. Homogénéisation
des peuples indigènes qui se fait sous l’égide de l’État. Parallèlement, de
manière un peu contradictoire, la littérature exalte les origines indigènes
faisant ressortir les cultures indiennes pour les inclure dans le mythe
national. C’est la que le tupiniquim en tant que « véritable
brésilien » est créé. Cette contradiction entre valoriser une culture et
en même temps la faire disparaître a une signification particulière.
A
partir des années 1940, une politique parallèle doit
protéger les cultures indiennes via la FUNAI (FUndação NAcional do
Índio) qui est
moins assimilationniste puisqu’il s’agit de conserver leurs cultures.
C’est à cette époque que l’explosion des anthropologues fait qu’ils envahissent
ces instituts dont Claude Lévi-Strauss. Cependant,
la victoire des différences sur l’homogénéisation
nationale ne se fait que tardivement dans la constitution de 1988 qui reconnait le droit à la différence
culturelle et qui reconnait les espaces indiens comme des espaces usufruits
exclusifs (ils n’en sont pas propriétaires mais s’en servent comme ils en
veulent et n’ont pas d’autorités de tutelle).En revanche, le passage
de ??? à des réserves, a provoqué une transition de délimitation des
réserves. Celle-ci n’est toujours pas terminée. Depuis la fin des années 1980 à nos jours,
il y a de nombreux conflits sur les terres indigènes : soit qu’elles
soient de réserves en nom mais pas en fait, soit que cette réserve n’est pas respectée.
Actuellement, l’État est en conflit avec les indigènes autour des barrages hydroélectriques
en construction. Le chef Raoni est la figure
la plus médiatisée de ces cultures indigènes. Aujourd’hui, le barrage de Belo
Monte en cours de construction est l’actuel conflit majeur : il n’inondera
pas une réserve indienne, mais bien les terres alentours dont les indigènes se
servent pour leurs cultures. Tout le Brésil fut concerné par ce projet, chacun
avait un avis et beaucoup de monde était impliqué dedans.
1.
Le Brésil métissé
L’exploitation du
Brésil a longtemps été très réduite avec une limite proche du littoral. A cette
époque, le pays est administré par des capitaineries héréditaires attribuées
par la couronne à certains individus. Ce qui va véritablement changé, c’est le
passage du bois au sucre.
Le sucre étant un matériau de conservation important. Sous l’exploitation du
sucre, le pays va véritablement évoluer. Des
micro-sociétés s’organisent autour de ces plantations de canne à sucre. Il
faut des champs, du bétail, de la main d’œuvre, de l’alimentation pour nourrir
ces forces (nouveaux champs et potagers), des petites industries pour extraire
le sucre ou encore un système commercial d’exportation du sucre. Ces sociétés de plantation nécessitant
beaucoup de main d’œuvre, cela développe l’esclavage dès
1580 avec le commerce triangulaire. Assez rapidement, les négriers
africains récupèrent du sucre faisant à la fin du
XVII° siècle, un commerce bilatéral avec le Brésil : sucre contre
esclaves. En effet, les anciens esclaves affranchis du Brésil se spécialisent
pour certains dans la traite négrière en revenant en Afrique. L’esclavage en
constant augmentation fait de cette époque l’une des plus difficiles de la
traite.
La traite des
esclaves africains s’élève à 10 millions de personnes dont 4 millions furent
envoyés au Brésil. La majeure partie fut envoyée dans le Nordeste puis dans le
Sud. Du coup, c’est la première caractéristique du Brésil concernant
l’esclavage, toutes les régions du pays furent rapidement remplies d’esclaves noirs, contrairement aux USA où seul
le Sud est concerné par exemple. De
plus, c’est dans ce pays que l’abolition est la plus tardive (1888), soit un demi-siècle après la plupart des
autres pays.
L’autre
caractéristique, c’est que bien qu’employés dans des plantations, les esclaves
sont si nombreux qu’ils intègrent tous les domaines de travail tant à la
campagne qu’à la ville. L’esclavage est aussi un phénomène urbain puisque tout le monde possède
des domestiques noirs. Rio comporte la plus grande concentration d’esclaves en
ville. Ainsi les constructions des maisons de l’époque étaient divisées entre
des entrées principales et d’autres de service réservées aux esclaves. Cela
existe toujours aujourd’hui avec des entrées principales et d’autres de
service. Idem, on trouve toujours des pièces réservées aux domestiques, quand
bien même il n’y a pas de domestiques.
Le nombre
d’affranchissements est aussi plus nombreux au Brésil qu’ailleurs du fait du grand nombre
d’esclaves par rapport à la population blanche. L’affranchissement devient un
commerce, on fait payer son affranchissement à l’esclave pour ensuite en
racheter de nouveaux.
Le tout va avec un
très fort métissage entre les populations blanches et noires, donnant naissance
à des métisses prénommés les mulâtres :
de sang masculin blanc et de sang féminin noir (en théorie). En 1872,
42% de la population brésilienne est considérée mulâtre. Cette importance des
affranchissements et des métissages a construit l’idée d’un esclavage plus doux
au Brésil qu’ailleurs. Depuis, les travaux historiques ont révélé qu’il s’agit
évidemment d’un mythe (le métissage est le résultat de viols, les
traitements étaient aussi durs, …). D’ailleurs, on a retrouvé des traces de
nombreuses révoltes d’esclaves. Malgré
cet esclavage massif et tardif, le mythe du pays métissé a finit par annihilé
l’essentiel des conceptions racistes.
Deux grands moteurs
abolitionnistes émergent à cette époque : les révolutions et les Anglais (le commerce triangulaire ne
leur profitait nullement). Si l’abolitionnisme courant dans les révolutions ne
se fait pas au Brésil, c’est qu’il n’y a pas de révolutions dans le pays
lui-même. De plus, le Brésil a une dette héritée de la monarchie portugaise
vis-à-vis de l’Angleterre et le Brésil explique aux Britanniques que
l’esclavage rembourse en majeure partie cette dette, d’où les incitations
limitées du Royaume-Uni concernant l’abolition de l’esclavage au Brésil.
Dans l’imaginaire
nationale, le Brésil va d’abord nier les apports des populations noires au
pays. L’esclave
noir ou anciens esclaves noirs, ont un sang noir, mais pas de culture. Du coup,
l’angoisse de
l’ « africanisation du Brésil » est très présente chez les
élites brésiliennes de cette époque. Mais en même temps, entre 1860 et 1870, 3,5 millions d’Européens
blancs arrivent au Brésil, ce qui rétablit l’équilibre pour les élites. Le blanchiment de la population brésilienne
va se faire mais reste limité par des lois : les immigrations des
Africains et des Asiatiques sont interdites successivement en 1890 et en 1921.
Cette politique du blanchiment doit rattraper racialement la situation héritée
de l’esclavage.
Ce mythe de la
démocratie raciale va vraiment apparaître dans les
années 1930, sous la plume d’un sociologue brésilien, Gilberto Freyre. Il écrit en 1933, Maîtres
et esclaves, dans lequel il développe la théorie particulière que les
Brésiliens sont le résultat de la fusion des trois races : blanches,
noires et indiennes. Cependant, cette fusion est hiérarchisée, le blanc amène la raison et l’organisation,
le noir apporte la force de travail et l’indien développe la passion,
l’instinct et le rapport à la nature. Cette vision pour l’époque progressiste
est favorable au métissage quand l’Europe au contraire diffuse, au même moment,
l’idée que le métissage est une forme de corruption du sang. Cette théorie fonde véritablement la notion
d’un Brésil métissé.
L’idée d’un
esclavage plus doux qu’ailleurs, la fusion biologique des trois races dans le
sang brésilien va créer le mythe d’une société mélangée où il y a peu de
rapports raciaux donc pas de ségrégation, ni d’inégalités, … Cet imaginaire se complète à
celui des Brésiliens doux et cordiaux développé à la même époque par Buarque
même si celui n’est pas essentialiste. Cet
imaginaire s’est renforcé du fait de régimes politiques qui ont appuyé ce mythe
des trois races. Dans les années 1930,
la dictature de l’Estado Novo, va
exalter l’idée d’une nation métisse. Les fascistes brésiliens exalteront aussi
le métissage par la suite. Bref, tout du long du
XX° siècle, cette notion de métissage va empêcher le développement des
droits des noirs au Brésil et va masquer les véritables inégalités raciales qui
demeurent dans la société brésilienne.
En
2010, la répartition brésilienne c’est 47%
de population qui se dit blanche, 43% de la population se déclare métisse, 7%
se disent noirs, 1% se revendique asiatique et 0,5% se présentent comme indien.
Or les noirs et les métisses gagnent aujourd’hui encore deux fois moins
d’argent que les blancs. Il y a donc une
réalité du métissage biologique, du métissage culturel, en revanche le
métissage social est beaucoup moins performant. 70% des personnes qui
vivent sous le seuil de pauvreté dans le Brésil sont noires. Cette réalité,
depuis 20 ans, a abouti il y a 6 mois à des quotas raciaux dans les
universités, dans les concours publics, … Bien évidemment, cela fut un des
débats les plus importants notamment en 2012.
Le Brésil a donc mis en place ce genre de politique en s’inspirant des USA où
les couleurs de peau se sont peu mélangées. Sauf qu’au Brésil le métissage fut
trop fort pour que ce soit efficace comme les USA, selon les contestataires des
méthodes de discrimination positive.
2.
Le cycle de l’or
A la frontière des
capitaineries de Sao Paulo et de Rio, on trouve des mines d’or qui vont donner
un nouvel élan à l’économie au début du XVIII°
siècle. Les Minais Gerais
deviennent un moteur d’exploitation du pays où l’on construit de grandes villes
coloniales. Certes cela accroit la traite, mais plus encore, cela pousse à la
création de villes minières où les affranchis vont faire fortune ainsi que les
Européens lors de la fin du XVIII° siècle. Cette société particulière fait d’affranchis
et d’immigrés va produire des mécontents, des gens hostiles aux taxes de la
couronne et par extension à la couronne elle-même. Dans
les années 1780, une grande révolte éclate qui se nomme la conjuration
du Minas, menée par Tiradentes pour
renverser la couronne, sans succès. Dans l’imaginaire religieux du Brésil,
il est un peu associé à une forme christique comme on le voit sur le tableau de
Tiradentes supplicié de Pedro
Américo.
Tournant des années 1900, il y aura un nouveau cycle
économique fondé sur le caoutchouc plutôt dans la région de l’Amazonias, auparavant on a aussi vu le
cycle du café vers Sao paulo. Il n’y a
pas de développement harmonieux du pays et cela explique partiellement les
inégalités entre territoires. Aujourd’hui encore puisqu’en 1983, on a trouvé de l’or dans une région de
l’Amazonie, la Sierra Pelada. Une vague massive d’immigrés du Brésil sont venus
dans ce cratère pour trouver de l’or. Cela dénote véritablement la forte inégalité
de développement de cette région.
Le XVIII°
siècle est donc celui de l’or mais ne va pas induire une démocratisation
comme d’autres pays d’Amérique Latine. Suite
aux évènements en Péninsule Ibérique après l’arrivée de Napoléon, le roi
portugais vient s’installer au Brésil en 1808
et permet la survie de l’Empire en déplaçant la métropole. Cela ne va pas
faire tout de suite du Brésil une République, au contraire. La monarchie
portugaise est donc toujours là mais a changé son lieu de résidence et il n’y a
pas de républicains qui le conteste. De plus, le roi portugais au Brésil permet
que le pays ne se morcelle pas en différentes nations. Si Napoléon quitte le Portugal en 1811,
une Révolution libérale a lieu au Portugal qui ne veut plus de monarchie, c’est
la Révolution de Porto en 1820. Ils
instaurent donc une République mais demandent au roi de venir au Portugal
reconnaître la République, lequel le fait. En revanche, le Prince reste au
Brésil et quand les élites républicaines lui demanderont de revenir, il
refusera et déclarera l’indépendance du Brésil.
Ce
prince se déclare donc Pedro I, empereur du
Brésil.
Le drapeau du Brésil, quand il était impérial.
III.
Le Brésil
impérial : 1822 - 1889
Pierre
I établit une assemblée constituante puisqu’il a besoin de l’appui de toutes
les élites créoles. Certaines sont franchement monarchistes, d’autres plus
républicaines. Dans tous les cas, l’assemblée est dissoute dés qu’il proclame
son Empire et qu’il fixe de lui-même une charte. Dans un contexte sud-américain où la monarchie constitutionnelle est
plutôt décriée, Pedro I est poussé à l’abdication en 1831.
Son fils, trop jeune pour régner, va donc laisser sa place à une régence. A 14
ans, il devient Pedro II en 1841. La régence (1831
– 1841) et le Second Empire (1841 – 1889)
sont des régimes de réelles monarchies constitutionnelles avec des suffrages
certes restreints mais existants. Des monarchies constitutionnelles
modernisatrices qui vont développer le pays autour de l’exportation agricole,
notamment le café. Infrastructures, chemins de fer, banques, … Autant
d’éléments qui construisent un appareil
d’État moderne tout en conservant son régime esclavagiste énorme et peu
remis en cause. Cela est d’autant plus surprenant que Pedro II est plutôt
abolitionniste, mais pas les élites qui l’entourent.
Ce régime sera
finalement déstabilisé par le seul gros conflit dans lequel le Brésil est
impliqué : la guerre du Paraguay (1865 – 1870). Cette guerre porte donc sur des
limites territoriales et le Paraguay se retrouve confronté au Brésil, à
l’Argentine et à l’Uruguay qui extermineront la moitié de la population du pays
et essentiellement des hommes. Le Brésil perd quelques troupes mais cela aura
pas mal de conséquences.
D’une part, les esclaves
noirs dans la nation se sont engagés dans les troupes, puisque l’État assurait
l’affranchissement aux esclaves d’État s’ils allaient se battre et incitaient
les maîtres à faire de même avec leurs esclaves privés. De voir ces armées noires se battre pour le pays, cela va modifier
l’imaginaire des Brésiliens, ainsi que celle de l’Armée en général. Tirant profit de sa victoire, l’Armée va
accroître un esprit de corps particulier en son sein. L’Armée devient un noyau
de modernisme d’intelligence, de progrès et de modernisme dans une société
plutôt attardée. Les militaires imaginent devoir mener le pays vers la
modernisation.
Dans
les années 1880, la modification du perçu des
esclaves noirs va pousser l’empereur à prononcer l’abolition de l’esclavage (sans compensation pour les
maîtres). Du coup, les élites
abandonnent le roi et les militaires en profitent pour faire chuter l’Empire le
15 novembre 1889 pour ensuite proclamer la République.
Ici, le modèle de la France de la III° République va devenir l’imaginaire des
élites de l’époque. C’est surtout l’entrée des militaires en politique. Ils y
resteront jusqu’en 1988.
Au Brésil, les politiciens sont-ils plus "Tous pourris !" qu'en France ?
IV.
La construction de
la République : 1889 – 1930
1.
Quelques traits de la I° République
Le Brésil accède
enfin à la république un peu tardivement par rapport au reste du continent.
Aujourd’hui on parle de la « Vieille République » puisqu’elle se clôt par une
révolution en 1930 qui la dénigre en la
surnommant ainsi.
C’est une
République fédérative, les États-Unis du Brésil, partagée entre états et dotée
d’une Constitution libérale promulguée en 1891.
La symbolique française est très forte,
surtout concernant la symbolique. En effet, le contenu de cette République est
plus Nord-Américain (fédération, passé esclavagiste, …). Les USA sont alors le
grand voisin du Nord dont toute l’Amérique Latine s’inspire. Cette République est oligarchique, le
pouvoir est restreint, non pas censitaire mais capacitaire (limité aux
hommes qui ont certaines capacités : lire et écrire, soit seulement 35% de
la population) et exclue les soldats, les vagabonds et les religieux. Le vote
n’étant pas secret, une grande fraude d’achat de vote aura lieu. Enfin
l’oligarchisme se voit aussi au travers du groupe restreint qui ??? Au
Minas, on a une grande zone de culture de lait de vache, donnant son nom de
« République café au lait ».
2.
Fédéralisme, élites provinciales et pouvoir central
Il existe des
provinces révoltées contre le pouvoir central dès
le XIX° siècle. Pourtant ce n’est qu’avec la I° République que le
fédéralisme et le centralisme s’affrontent. Les
militaires veulent une République centralisatrice, les élites préférant un
fédéralisme laissant une grande autonomie aux États. Cette opposition va
caractériser tout le Brésil du XX° siècle.
Les partisans de
l’autonomie des États vont avoir un argumentaire où on parle de ne pas
fragmenter l’intérêt collectif du peuple au nom des intérêts de chaque États.
La vision centraliste va véritablement construire un discours hostile à la
politique locale caractérisée par son clientélisme, sa corruption en politique,
… Cette critique d’une politique trop locale va donc perdurer tout le XX° siècle. Cela va mener coronelismo.
Les Colonels sont le nom donné aux individus localement puissants. Ils ont
acheté un grade d’officier et se font élire localement pour avoir un titre. Ce coronelismo c’est la mainmise locale et
politique de ces chefs sur la population locale qui travaille pour eux et
auprès de qui ils achètent leurs votes. Le Brésil va alors évoquer ce coronelismo pour critiquer une
politique, sous-entendant la conception de corruption des élites politiques.
C’est une conception très militaire.
Tous les grands
évènements politiques du XX° siècle seront
marqués par le discours militaire qui veut éliminer la puissance des élites
intéressées et corrompues. Les deux principales ruptures seront portées par ce
discours. La révolution de 1930, mouvement civile dont la force
de frappe sera des jeunes militaires, met à bas la Vieille République avec un
discours fondamentalement centralisateur et hostile aux élites. En 1937, quand le régime brésilien devient une vraie
dictature, les drapeaux des États sont interdits et sont brulés. L’autre moment charnière, c’est le coup d’État
militaire de 1964 qui sera
anticommuniste mais aussi centralisateur et hostile à cette classe politique
civile. Le slogan de ces militaires putchistes est « Contre la subversion
et la corruption » (respectivement les Communistes et les élites
politiques).
Le débat au Brésil
en 2009 portait sur l’idée d’une classe
politique brésilienne comme étant la plus corrompue au monde. Cet imaginaire
est si fort qu’il déstabilise souvent les gouvernements en place. Le dernier
scandale en date étant celui des Mensualités (le escândalo do Mensalão)
où le parti de Lula payait les votes de la moitié de l’Assemblée. C’est devenu
un argument de la droite brésilienne pour décrier le parti au pouvoir. Cette
droite brésilienne organisait de grandes huées dans de vastes stades (dont le
Maracaña, le troisième plus grand stade du monde) pour huer le gouvernement et
les élites corrompues.
Là encore, peu
d’études ont portées sur la réalité des pratiques de corruption. L’imaginaire
est très fort mais la réalité reste à vérifier.
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