Les (plus que fameux) Moaïs de l'Ile de Pâques.
Qu’est
ce que le défi écologique ?
La
question écologique est un problème majeur de la fin
du XX° siècle. Jusqu’alors on en parlait peu, le sujet étant masqué sous
le développement économique. Avec le ralentissement économique, une peur
classique de la fin de l’Histoire apparaît comme l’a indiqué Francis
Fukuyama dans l’ouvrage éponyme. Placé en parallèle de cet auteur,
on voit arriver Samuel
Huntington qui développe la théorie du choc des civilisations, dans
l’ouvrage du même nom. Le 11 septembre tend alors à donner raison à Huntington. A l’inverse de la théorie Fukuyama, la
fin de l’Histoire pourrait être celle d’un échec et d’une disparition. Dans le
cadre écologique, se serait plutôt cette notion de fin de l’Histoire. On pense
que par la crise écologique, on risquerait de retourner à une période plus
ancienne et moins civilisée. Ce ne serait pas tant la fin de l’espèce humaine
que celle de notre société moderne qui disparaitrait pour un retour en arrière,
à une société plus paysanne.
Dans
le cas de l’Ile de Pâques, on voit
cette théorie se développer. Le peuple habitant l’île fut une civilisation
jugée avancée, qui avait réussit à construire de grandes statues, les Moaïs.
Ces statues furent transporter sur plusieurs kilomètres ce qui tend à montrer
que cette civilisation était ingénieuse. Mais la rumeur tend à faire croire que
ce peuple a disparu. Lorsque l’île fut redécouverte au XVIII°
siècle, les navigateurs tombèrent sur les Pascuans, habitants de l’île
de Pâques. Pourtant on a toujours la rumeur de disparition. Cette disparition
ce n’est donc pas tant les hommes, mais la civilisation des à laquelle ils
appartenaient qui a disparu. Les études
sur cette civilisation montrent que sa disparition a du être lié à une
surexploitation de l’environnement de l’île de Pâques : arbres, roches et
animaux (particulièrement les oiseaux). Leur ingéniosité n’a pas permis
d’anticiper l’extinction des ressources de l’île de Pâques. Si l’on compare
la Terre à une île, alors le cas de l’île de Pâques devient symbolique. Notre
civilisation pourrait disparaître pour retourner à la terre et s’avérer moins
raffiné.
Le cas des Maya est
aussi symbolique.
Les Mayas ont su développer les sciences et les arts, ce qui n’est généralement
pas le premier axe de développement d’une civilisation. Malgré cela, le système
de d’irrigation très performant a augmenté les ressources, donc augmenté la
population et il a fallu déboiser davantage pour accueillir cette nouvelle
population. Progressivement les ressources se font plus rares, les conflits
s’accroissent, et au final, on ne retrouve que des ruines dans les
civilisations Mayas.
Jared
Diamond décrit ces jeux d’apparition et
d’extinction de quelques civilisations dans son ouvrage Collapses. On tend à voir un scénario historique se
répéter : une agglomération des hommes dans quelques cités, un
effondrement de la civilisation et un retour à l’état plus naturel des hommes
qui eux ne disparaissent pas tous.
Si l’on s’inspire
de la genèse, l’histoire des hommes peut se révéler assez simple : l’homme
a été puni de son péché et doit dorénavant travailler. Depuis des siècles, les
Hommes se débrouillent pour échapper à ce travail. Le tout premier travail physique
fut celui de la terre et ce travail est fuit aujourd’hui encore, la ville
continue d’attirer et provoque l’exode rurale. La ville devient un lieu d’abondance illimité. Pour qu’un cadre d’abondance
se maintienne alors il faut aller chercher des ressources pour le maintenir. Le
paradis de la campagne on peut le voir sans y être ou on ne le voit pas en s’y
trouvant. C’est toute la dualité de la nature.
Les privilèges de
cette abondance ont tout de même un coût, c’est celui de la nature et de
l’environnement. A
l’image des philosophes qui peuvent philosopher parce qu’ils sont débarrassés
des contraintes vitales (c'est-à-dire qu’ils ont donc du temps), il faut en
échange un esclave qui lui donne ce temps. Le
coût de la liberté est souvent l’esclavage, à l’échelle de la planète, le coût
de notre liberté et de notre abondance, c’est celui de la mise en esclavage de
la nature.
Pour ressentir la
valeur des choses, il ne faut pas juste connaître les limites, il faut
ressentir le manque. La valeur du bien peut se mesurer à l’aune de l’effort
fourni pour l’obtenir. En allant chercher de l’eau au puits, on l’appréciera
d’autant plus qu’on en a profité. Si
l’on connait la limite de nos environnements, pour autant, la ressentons-nous
véritablement ? La prend-on vraiment en compte ? Jusqu’où pourra-t-on
maintenir cette infrastructure ? Devra-t-on revenir en arrière pour
rattraper cela ?
Le rejet de gaz à Pékin à atteint le seuil historique
de 886 microgrammes de particules polluées par mètre cube d'air,
le 14 janvier dernier.
Le
changement climatique
Le changement
climatique est le fruit d’une augmentation dans l’atmosphère des gaz à effets
de serre : dioxyde de carbone, méthane, vapeur d’eau, ozone, protoxyde
d’azote, …
L’effet de serre, c’est une couche dans l’atmosphère qui bloque une partie du
rayonnement solaire dans l’atmosphère et réchauffe ainsi la planète, ce qui a
entre autre permis son développement. En revanche, des gaz industriels furent
développés par l’Homme et rejoignent cette première partie des gaz : les
halocarbures (type CFC) notamment dont les particules mettent énormément de
temps à se décomposer dans l’atmosphère. Ces
gaz humains détruisent une partie de la couche d’ozone laissant passer un type
de rayonnement plus nocif aux êtres vivants que bénéfique. Le problème n’est
pas tant la présence des gaz naturels que l’apparition de nouveaux gaz et
l’accentuation par les hommes des gaz originels. Ainsi on rejette
naturellement du gaz carbonique, auquel par nos consommations d’énergies
fossiles, on ajoute des rejets de gaz carbonique énorme et on déboise aussi
certaines régions du monde, ce qui accroit la quantité de gaz carbonique dans
l’atmosphère.
Le
méthane apparaît par fermentation des matières vivantes, on en trouve dans les
marais, dans les brulis, dans les corps vivants et la croissance des élevages,
les rizières, les décharges d’ordures ménagères, … Le méthane s’échappe aussi
des exploitations minières, pétrolières, …
Avec la Révolution
Industrielle débuté au XVIII° siècle en
Angleterre, on a tout de suite constaté une augmentation des gaz à effets de
serre dans les carottes glaciaires. Dans les années
1950, cette concentration de gaz à effet de serre explose littéralement.
Le développement a donc en conséquence une hausse des gaz à effet de serre. La
crise économique en général fait diminuer rapidement ces gaz et s’avère donc
bonne pour l’environnement.
Ce même constat se fit lors de la crise économique des pays de l’Est après 1989.
La température
moyenne de la Terre a augmenté de manière significative dans les dernières
décennies. L’augmentation de la température ferait fondre les pôles et donc
monter le niveau de la mer noyant certaines régions terrestres comme cela a
déjà eu lieu par endroits.
Les principaux
responsables de ces gaz sont donc l’électricité (moins en France que dans le
reste du monde du fait du nucléaire),
les transports, les industries, les habitats, …
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