samedi 19 janvier 2013

Écologie 17 - 01 (cours 1)


 Les (plus que fameux) Moaïs de l'Ile de Pâques.



Qu’est ce que le défi écologique ?


La question écologique est un problème majeur de la fin du XX° siècle. Jusqu’alors on en parlait peu, le sujet étant masqué sous le développement économique. Avec le ralentissement économique, une peur classique de la fin de l’Histoire apparaît comme l’a indiqué Francis Fukuyama dans l’ouvrage éponyme. Placé en parallèle de cet auteur, on voit arriver Samuel Huntington qui développe la théorie du choc des civilisations, dans l’ouvrage du même nom. Le 11 septembre tend alors à donner raison à Huntington. A l’inverse de la théorie Fukuyama, la fin de l’Histoire pourrait être celle d’un échec et d’une disparition. Dans le cadre écologique, se serait plutôt cette notion de fin de l’Histoire. On pense que par la crise écologique, on risquerait de retourner à une période plus ancienne et moins civilisée. Ce ne serait pas tant la fin de l’espèce humaine que celle de notre société moderne qui disparaitrait pour un retour en arrière, à une société plus paysanne.
Dans le cas de l’Ile de Pâques, on voit cette théorie se développer. Le peuple habitant l’île fut une civilisation jugée avancée, qui avait réussit à construire de grandes statues, les Moaïs. Ces statues furent transporter sur plusieurs kilomètres ce qui tend à montrer que cette civilisation était ingénieuse. Mais la rumeur tend à faire croire que ce peuple a disparu. Lorsque l’île fut redécouverte au XVIII° siècle, les navigateurs tombèrent sur les Pascuans, habitants de l’île de Pâques. Pourtant on a toujours la rumeur de disparition. Cette disparition ce n’est donc pas tant les hommes, mais la civilisation des à laquelle ils appartenaient qui a disparu. Les études sur cette civilisation montrent que sa disparition a du être lié à une surexploitation de l’environnement de l’île de Pâques : arbres, roches et animaux (particulièrement les oiseaux). Leur ingéniosité n’a pas permis d’anticiper l’extinction des ressources de l’île de Pâques. Si l’on compare la Terre à une île, alors le cas de l’île de Pâques devient symbolique. Notre civilisation pourrait disparaître pour retourner à la terre et s’avérer moins raffiné.
Le cas des Maya est aussi symbolique. Les Mayas ont su développer les sciences et les arts, ce qui n’est généralement pas le premier axe de développement d’une civilisation. Malgré cela, le système de d’irrigation très performant a augmenté les ressources, donc augmenté la population et il a fallu déboiser davantage pour accueillir cette nouvelle population. Progressivement les ressources se font plus rares, les conflits s’accroissent, et au final, on ne retrouve que des ruines dans les civilisations Mayas.
Jared Diamond décrit ces jeux d’apparition et d’extinction de quelques civilisations dans son ouvrage Collapses. On tend à voir un scénario historique se répéter : une agglomération des hommes dans quelques cités, un effondrement de la civilisation et un retour à l’état plus naturel des hommes qui eux ne disparaissent pas tous.

Si l’on s’inspire de la genèse, l’histoire des hommes peut se révéler assez simple : l’homme a été puni de son péché et doit dorénavant travailler. Depuis des siècles, les Hommes se débrouillent pour échapper à ce travail. Le tout premier travail physique fut celui de la terre et ce travail est fuit aujourd’hui encore, la ville continue d’attirer et provoque l’exode rurale. La ville devient un lieu d’abondance illimité. Pour qu’un cadre d’abondance se maintienne alors il faut aller chercher des ressources pour le maintenir. Le paradis de la campagne on peut le voir sans y être ou on ne le voit pas en s’y trouvant. C’est toute la dualité de la nature.
Les privilèges de cette abondance ont tout de même un coût, c’est celui de la nature et de l’environnement. A l’image des philosophes qui peuvent philosopher parce qu’ils sont débarrassés des contraintes vitales (c'est-à-dire qu’ils ont donc du temps), il faut en échange un esclave qui lui donne ce temps. Le coût de la liberté est souvent l’esclavage, à l’échelle de la planète, le coût de notre liberté et de notre abondance, c’est celui de la mise en esclavage de la nature.
Pour ressentir la valeur des choses, il ne faut pas juste connaître les limites, il faut ressentir le manque. La valeur du bien peut se mesurer à l’aune de l’effort fourni pour l’obtenir. En allant chercher de l’eau au puits, on l’appréciera d’autant plus qu’on en a profité. Si l’on connait la limite de nos environnements, pour autant, la ressentons-nous véritablement ? La prend-on vraiment en compte ? Jusqu’où pourra-t-on maintenir cette infrastructure ? Devra-t-on revenir en arrière pour rattraper cela ?



Le rejet de gaz à Pékin à atteint le seuil historique
de 886 microgrammes de particules polluées par mètre cube d'air,
le 14 janvier dernier.



Le changement climatique


Le changement climatique est le fruit d’une augmentation dans l’atmosphère des gaz à effets de serre : dioxyde de carbone, méthane, vapeur d’eau, ozone, protoxyde d’azote, … L’effet de serre, c’est une couche dans l’atmosphère qui bloque une partie du rayonnement solaire dans l’atmosphère et réchauffe ainsi la planète, ce qui a entre autre permis son développement. En revanche, des gaz industriels furent développés par l’Homme et rejoignent cette première partie des gaz : les halocarbures (type CFC) notamment dont les particules mettent énormément de temps à se décomposer dans l’atmosphère. Ces gaz humains détruisent une partie de la couche d’ozone laissant passer un type de rayonnement plus nocif aux êtres vivants que bénéfique. Le problème n’est pas tant la présence des gaz naturels que l’apparition de nouveaux gaz et l’accentuation par les hommes des gaz originels. Ainsi on rejette naturellement du gaz carbonique, auquel par nos consommations d’énergies fossiles, on ajoute des rejets de gaz carbonique énorme et on déboise aussi certaines régions du monde, ce qui accroit la quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère.
Le méthane apparaît par fermentation des matières vivantes, on en trouve dans les marais, dans les brulis, dans les corps vivants et la croissance des élevages, les rizières, les décharges d’ordures ménagères, … Le méthane s’échappe aussi des exploitations minières, pétrolières, …

Avec la Révolution Industrielle débuté au XVIII° siècle en Angleterre, on a tout de suite constaté une augmentation des gaz à effets de serre dans les carottes glaciaires. Dans les années 1950, cette concentration de gaz à effet de serre explose littéralement. Le développement a donc en conséquence une hausse des gaz à effet de serre. La crise économique en général fait diminuer rapidement ces gaz et s’avère donc bonne pour l’environnement. Ce même constat se fit lors de la crise économique des pays de l’Est après 1989.
La température moyenne de la Terre a augmenté de manière significative dans les dernières décennies. L’augmentation de la température ferait fondre les pôles et donc monter le niveau de la mer noyant certaines régions terrestres comme cela a déjà eu lieu par endroits.

Les principaux responsables de ces gaz sont donc l’électricité (moins en France que dans le reste du monde du fait du nucléaire), les transports, les industries, les habitats, …

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