jeudi 24 janvier 2013

Ecologie 24 - 01 (cours 2)




II.                   Le problème des ressources naturelles

1.      L’eau

De nombreux problèmes se posent à l’échelle planétaire sur ces ressources naturelles. On a plusieurs échelles d’analyse pour un problème, en général, on se concentre sur l’échelle régionale. L’exemple caractéristique à l’échelle régionale est celui de l’eau.

L’eau sur la planète est très inégalement répartie. L’Europe est plus que bien desservie mais d’autres contrées du monde ne le sont pas ce qui est parfois source de conflits territoriaux. Le cas de l’Égypte est révélateur des inégalités de répartition. Ainsi le Nil qui traverse l’Égypte est un souci majeur dans le sens où ce fleuve alimente la vie du pays, ainsi que les agricultures, mais la source du fleuve n’est pas en Égypte. L’Égypte ne maîtrise pas l’approvisionnement du Nil. Le secrétaire général de l’ONU Boutros Boutros Ghali estimait que si cette région connaissait une guerre, celle-ci porterait sur l’eau.

Le Nil en amont se divise en deux, le Nil Bleu, qui prend sa source en Éthiopie, et le Nil Blanc qui prend sa source au Soudan. Le Nil Bleu apporte les crues, le Nil Blanc est réputé plus stable. Dans tous les cas, l’Égypte reçoit cette eau des pays en amont mais fonde son organisation autour de ce fleuve. En conséquence, le pays a décidé de s’organiser en construisant des barrages, dont les plus fameux sont le Barrage d’Assouan (1962) et le Haut Barrage d’Assouan (1970). En plus de maîtriser les crues, l’Égypte peut arroser ses sols. Mais l’irrigation en pays chauds tend à provoquer une salinisation des sols. A cela, on peut ajouter qu’Éthiopie et Soudan ont vu leur population croître, donc les ressources en eau sont davantage pompées dans le fleuve, ce qui en laisse moins pour l’Égypte. Soudan et Égypte ont alors connu des débuts de guerre durant certaines périodes, pour finalement arriver à des accords sur le partage du Nil où le Soudan doit laisser 55 km3 par an à l’Égypte. Cela reste une paix précaire.
L’Égypte cherche des solutions alternatives pour ne plus seulement fonctionner autour du Nil. Elle a donc voulu utiliser les nappes phréatiques dans son sous-sol. Mais ces nappes s’alimentent très lentement et le risque est qu’au final, l’Égypte épuise cette ressource.

Un autre exemple célèbre est celui du Proche-Orient. Le fleuve concerné est le Jourdain, il est très exploité par Israël et les pays arabes alentours. Tentant de mettre en place une diveiion des eaux dans les années 1960, les Israéliens ont bombardé des barrages, dont celui de Yarmouk en 1967. Idem pour la prise du plateau du Golan par Israël qui est en fait la prise d’un « château d’eau » alimentant pour un tiers les besoins en eau du pays.
En contrebas de ce plateau, on trouve le lac de Tibériade qui est un des principaux lacs issu du plateau du Golan. Si la Syrie reprenait le plateau du Golan ??? Même problème avec le Liban qui possède un plateau riche en or bleu, dont Israël a parfois des vues dessus pour son développement.

Troisième région du monde où l’on rencontre des problèmes d’eau : la Turquie. La Turquie est le pays où l’on trouve les sources du Tigre et de l’Euphrate qui alimentent principalement la Syrie et l’Irak. En se développant, la Turquie a construit des barrages sur ces fleuves réduisant les flux d’eau pour les pays en aval. Des conflits très sérieux ont découlé de ce problème Syrie et Irak contre la Turquie. Des accords furent tout de même signés pour trouver des solutions alternatives (aqueduc de la Paix, barrages en Syrie et en Irak). Toujours est-il que des tensions entre ces pays existent encore.

Même souci entre les USA et le Mexique autour du Colorado.

2.      Le pétrole

Cet hydrocarbure fut en premier lieu exploité par les USA pour les lampes à pétrole puis pour les automobiles. John Davidson Rockefeller fonda en 1862 une compagnie pétrolière devenue la Standard Oil of New Jersey. Cela aboutit aux lois anti-trust aux USA et Rockefeller dut scinder son entreprise en plusieurs spécialisations. Pensant à l’époque que cette ressource est inépuisable, un scientifique du nom de Marion King Hubbert, employé par la société Shell, expliqua que la production de pétrole croitrait jusque dans les années 1970 avant de commencer à décroître. La rapidité de cette déplétion était variable dans les analyses de Hubbert. Si personne n’a cru à ce scénario à l’époque, il a pourtant bien eu lieu : la production américaine a atteint son Pic Oil (appelé aussi Pic de Hubbert).
Ce modèle est généralisable non seulement à tous les pays mais aussi au monde. Plusieurs personnes pensent que nous sommes déjà dans le Pic Oil. Le problème de la déplétion n’est pas tant l’épuisement de la ressource mais plutôt son renchérissement. On peut encore trouver du pétrole dans d’autres régions du monde (Indonésie, Guyane, Pôle Nord ou Méditerranée, …) mais en vertu de la loi du rendement décroissant développé par Ricardo, on va d’abord exploiter les terres les plus rentables mais si celles-ci s’épuisent, on ira sur des terres plus difficiles à exploiter où le rendement sera moindre, donc les prix plus cher. Ajoutons à cela la hausse de la consommation de pétrole et l’accroissement de la population, cela devient un enjeu considérable.






II.                Le problème de la population mondiale

On peut direz qu’une partie du problème vient de la population mondiale trop nombreuse. Cette population s’enrichit progressivement. En Chine, la population se développe et on voit des chercheurs se multiplier dont un certain nombre cherchent des énergies alternatives.

Lorsqu’on étudie le système population – environnement (relations entre les deux notions), on remarque que des populations peuvent être réduites par des phénomènes environnementaux mais aussi l’inverse, un environnement constant avec une population trop forte va diminuer d’elle-même. Le modèle de la croissance exponentielle explique que dans un environnement constant, les populations croissent de manière exponentielle avant d’atteindre un seuil, de diminuer puis de se stabiliser. Thomas Malthus a repris cette idée pour montrer que la solution à la misère et aux vices du peuple était de limiter les naissances par différents moyens. Il remarque alors que la population augmente en même temps que la nourriture mais il y a deux limites : les obstacles du vice (pauvreté ou homosexualité doivent limiter les naissances) et les obstacles préventifs (famines, épidémies, guerres, …). De plus, selon Malthus, la population croit donc de manière exponentielle tandis que la nourriture croit de manière arithmétique, sous-entendue de manière régulière. La population risque alors de dépasser la quantité de nourriture, provoquant des famines, exodes, … Malthus est donc pour la limitation volontaire de la procréation.
Malthus a eu tort puisqu’on a vu l’explosion de la population mondiale qui a atteint 7 milliards en novembre 2011, aidé par les progrès de l’agriculture. Mais il est vrai dans ces théories que la surpopulation est cause de guerre. Ainsi Gaston Bouthoul a rédigé un traité de polémologie dans lequel il étudie les guerres en tant que phénomène social avant tout. Lorsqu’il cherche une forme de guerre chez les animaux, il constate qu’elle n’existe pas. Les luttes animales sont des luttes pour la nourriture ou pour des territoires mais il n’y a pas de guerres à proprement parler. Ce d’autant plus qu’il n’y a pas de symétrie dans les rapports entre lions et gazelles. En revanche, il y a des similitudes avec les insectes où l’on trouve des phénomènes guerriers et des phénomènes sociaux. Les fourmis attaquent les fourmilières des autres, les occupent, …
Autre phénomène qui l’intéresse, les migrations chez les animaux. Comme les hommes, il y a dans la nature des migrations soudaines qui font que les animaux n’ont brutalement plus peur des prédateurs. La migration a lieu et s’accompagne d’un phénomène de destruction puisque les animaux qui migrent perdent des éléments en court de route. Les écureuils gris notamment ont en 1986 migrés massivement et 2,8 millions ont finis noyés dans les rivières sur leur trajet. Constatant cette migration, les naturalistes se sont questionnés et ont découvert que cela avait lieu durant une époque de reproduction. Idem pour les lemmings du Nord de l’Europe qui se sont jetés dans le mer. C’étaient essentiellement de jeunes lemmings après une période de fécondité exceptionnelle. Mais les migrations sont fatales à ces animaux. Ultime cas, le criquet migrateur en Afrique. Arrivé à une certaine densité de population de criquet mute et sa physionomie change, de même que son comportement, il devient grégaire. Il y a donc selon ce chercheur une période normale et une période exceptionnelle où l’illicite devient licite. Bouthoul en conclu que chez les hommes, la guerre est une migration armée.
Lorsque Bouthoul étudie les aspects économiques des guerres. Il en existerait de deux types : les guerres de pénurie et les guerres de surabondance. La guerre ne se fait que lorsqu’il y a un surplus : c’est le cas de l’Allemagne dans la Seconde Guerre Mondiale. La guerre consomme de la surabondance. Mais il y a aussi une question démographique à la guerre, la guerre est une diminution drastique de la population. Pour lui, la situation de guerre commence par une surreprésentation d’hommes jeunes en surabondance mais inoccupés par l’activité économique. En revanche, le luxe permet de dépenser de l’argent et d’éviter la suraccumulation, c’est donc un frein à la guerre. Pour Bouthoul, il existe d’ailleurs 4 secteurs de travail : agriculture, industrie, services et armée. Si l’on regard les Hutus contre les Tutsis, génocide qui fit 800 000 morts pour 5 millions d’habitants, on constate que c’est une région très peuplée mais où l’on constate de grandes tensions sur la terre. Les enfants ne parviennent pas à trouver de nouvelles terres et se retrouvent à conserver les terres parentales. En interrogeant après coup les Rwandais, certains intuitivement expliquaient que la guerre était nécessaire pour réduire la pression sur les terres.

La course au confort induit aussi une hausse de l’abondance.

III.             Les multiples rétroactions environnementales

Il s’agit là des multiples pollutions de l’air, de l’eau et des sols. Ce sont des rétroactions    puisque l’homme a une action sur l’environnement et en retour, subit des rétroactions de l’environnement. En général, cela provoque des problèmes de santé qui fait qu’on prend davantage compte la question environnementale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire