II.
Le problème des ressources
naturelles
1.
L’eau
De nombreux
problèmes se posent à l’échelle planétaire sur ces ressources naturelles. On a
plusieurs échelles d’analyse pour un problème, en général, on se concentre sur
l’échelle régionale.
L’exemple caractéristique à l’échelle régionale est celui de l’eau.
L’eau sur la
planète est très inégalement répartie.
L’Europe est plus que bien desservie
mais d’autres contrées du monde ne le sont pas ce qui est parfois source de
conflits territoriaux. Le cas de l’Égypte est révélateur des inégalités de
répartition. Ainsi le Nil qui traverse l’Égypte est un souci majeur dans le
sens où ce fleuve alimente la vie du pays, ainsi que les agricultures, mais la
source du fleuve n’est pas en Égypte. L’Égypte ne maîtrise pas
l’approvisionnement du Nil. Le secrétaire général de l’ONU Boutros Boutros Ghali estimait que si cette région
connaissait une guerre, celle-ci porterait sur l’eau.
Le
Nil en amont se divise en deux, le Nil Bleu, qui prend sa source en Éthiopie,
et le Nil Blanc qui prend sa source au Soudan. Le Nil Bleu apporte les crues,
le Nil Blanc est réputé plus stable. Dans tous les cas, l’Égypte reçoit cette
eau des pays en amont mais fonde son organisation autour de ce fleuve. En
conséquence, le pays a décidé de s’organiser en construisant des barrages, dont
les plus fameux sont le Barrage d’Assouan (1962)
et le Haut Barrage d’Assouan (1970). En plus
de maîtriser les crues, l’Égypte peut arroser ses sols. Mais l’irrigation en
pays chauds tend à provoquer une salinisation des sols. A cela, on peut ajouter
qu’Éthiopie et Soudan ont vu leur population croître, donc les ressources en
eau sont davantage pompées dans le fleuve, ce qui en laisse moins pour l’Égypte.
Soudan et Égypte ont alors connu des débuts de guerre durant certaines périodes,
pour finalement arriver à des accords sur le partage du Nil où le Soudan doit
laisser 55 km3 par an à l’Égypte. Cela reste
une paix précaire.
L’Égypte
cherche des solutions alternatives pour ne plus seulement fonctionner autour du
Nil. Elle a donc voulu utiliser les nappes phréatiques dans son sous-sol. Mais
ces nappes s’alimentent très lentement et le risque est qu’au final, l’Égypte
épuise cette ressource.
Un autre exemple
célèbre est celui du Proche-Orient.
Le fleuve concerné est le Jourdain,
il est très exploité par Israël et les pays arabes alentours. Tentant de mettre
en place une diveiion des eaux dans les années 1960,
les Israéliens ont bombardé des barrages, dont celui de Yarmouk en 1967. Idem pour la prise du plateau du Golan par
Israël qui est en fait la prise d’un « château d’eau » alimentant
pour un tiers les besoins en eau du pays.
En
contrebas de ce plateau, on trouve le lac de Tibériade qui est un des
principaux lacs issu du plateau du Golan. Si la Syrie reprenait le plateau du
Golan ??? Même problème avec le Liban qui possède un plateau riche en or
bleu, dont Israël a parfois des vues dessus pour son développement.
Troisième région du
monde où l’on rencontre des problèmes d’eau : la Turquie. La Turquie est le pays où l’on trouve les sources du Tigre et de
l’Euphrate qui alimentent principalement la Syrie et l’Irak. En se
développant, la Turquie a construit des barrages sur ces fleuves réduisant les
flux d’eau pour les pays en aval. Des conflits très sérieux ont découlé de ce
problème Syrie et Irak contre la Turquie. Des accords furent tout de même
signés pour trouver des solutions alternatives (aqueduc de la Paix, barrages en
Syrie et en Irak). Toujours est-il que des tensions entre ces pays existent
encore.
Même
souci entre les USA et le Mexique autour du Colorado.
2.
Le pétrole
Cet hydrocarbure
fut en premier lieu exploité par les USA pour les lampes à pétrole puis pour les
automobiles. John Davidson Rockefeller fonda
en 1862 une compagnie pétrolière devenue la
Standard Oil of New Jersey. Cela aboutit aux lois anti-trust aux USA et Rockefeller
dut scinder son entreprise en plusieurs spécialisations. Pensant à l’époque que
cette ressource est inépuisable, un scientifique du nom de Marion King Hubbert, employé par
la société Shell, expliqua que la
production de pétrole croitrait jusque dans les
années 1970 avant de commencer à décroître. La rapidité de cette
déplétion était variable dans les analyses de Hubbert. Si personne n’a cru
à ce scénario à l’époque, il a pourtant bien eu lieu : la production
américaine a atteint son Pic Oil (appelé aussi Pic de Hubbert).
Ce modèle est
généralisable non seulement à tous les pays mais aussi au monde. Plusieurs
personnes pensent que nous sommes déjà dans le Pic Oil. Le problème de la
déplétion n’est pas tant l’épuisement de la ressource mais plutôt son
renchérissement.
On peut encore trouver du pétrole dans d’autres régions du monde (Indonésie,
Guyane, Pôle Nord ou Méditerranée, …) mais en vertu de la loi du rendement
décroissant développé par Ricardo, on va d’abord exploiter les terres les plus
rentables mais si celles-ci s’épuisent, on ira sur des terres plus difficiles à
exploiter où le rendement sera moindre, donc les prix plus cher. Ajoutons à
cela la hausse de la consommation de pétrole et l’accroissement de la
population, cela devient un enjeu considérable.
II.
Le problème de la
population mondiale
On peut direz
qu’une partie du problème vient de la population mondiale trop nombreuse. Cette population s’enrichit
progressivement. En Chine, la population se développe et on voit des chercheurs
se multiplier dont un certain nombre cherchent des énergies alternatives.
Lorsqu’on
étudie le système population – environnement (relations entre les deux
notions), on remarque que des
populations peuvent être réduites par des phénomènes environnementaux mais
aussi l’inverse, un environnement constant avec une population trop forte va
diminuer d’elle-même. Le modèle de
la croissance exponentielle explique que dans un environnement constant, les
populations croissent de manière exponentielle avant d’atteindre un seuil, de
diminuer puis de se stabiliser. Thomas Malthus
a repris cette idée pour montrer que la solution à la misère et aux vices du
peuple était de limiter les naissances par différents moyens. Il remarque
alors que la population augmente en même temps que la nourriture mais il y a
deux limites : les obstacles du vice (pauvreté ou homosexualité doivent
limiter les naissances) et les obstacles préventifs (famines, épidémies, guerres,
…). De plus, selon Malthus, la population croit donc de manière exponentielle
tandis que la nourriture croit de manière arithmétique, sous-entendue de
manière régulière. La population risque alors de dépasser la quantité de
nourriture, provoquant des famines, exodes, … Malthus est donc pour la
limitation volontaire de la procréation.
Malthus a eu tort
puisqu’on a vu l’explosion de la population mondiale qui a atteint 7 milliards
en novembre 2011, aidé par les progrès de
l’agriculture. Mais il est vrai dans ces théories que la surpopulation est
cause de guerre.
Ainsi Gaston
Bouthoul a rédigé un traité de polémologie dans lequel il étudie les
guerres en tant que phénomène social avant tout. Lorsqu’il cherche une forme de
guerre chez les animaux, il constate qu’elle n’existe pas. Les luttes
animales sont des luttes pour la nourriture ou pour des territoires mais il n’y
a pas de guerres à proprement parler. Ce d’autant plus qu’il n’y a pas de
symétrie dans les rapports entre lions et gazelles. En revanche, il y a des similitudes avec les insectes où l’on
trouve des phénomènes guerriers et des phénomènes sociaux. Les fourmis
attaquent les fourmilières des autres, les occupent, …
Autre phénomène qui
l’intéresse, les migrations chez les animaux. Comme les hommes, il y a dans la
nature des migrations soudaines qui font que les animaux n’ont brutalement plus
peur des prédateurs. La migration a lieu et s’accompagne d’un phénomène de
destruction puisque les animaux qui migrent perdent des éléments en court de route.
Les écureuils
gris notamment ont en 1986 migrés massivement
et 2,8 millions ont finis noyés dans les rivières sur leur trajet. Constatant
cette migration, les naturalistes se sont questionnés et ont découvert que cela
avait lieu durant une époque de reproduction. Idem pour les lemmings du Nord de
l’Europe qui se sont jetés dans le mer. C’étaient essentiellement de jeunes
lemmings après une période de fécondité exceptionnelle. Mais les migrations
sont fatales à ces animaux. Ultime cas, le criquet migrateur en Afrique. Arrivé
à une certaine densité de population de criquet mute et sa physionomie change,
de même que son comportement, il devient grégaire. Il y a donc selon ce chercheur une période normale et une période
exceptionnelle où l’illicite devient licite. Bouthoul en conclu que chez les
hommes, la guerre est une migration armée.
Lorsque Bouthoul
étudie les aspects économiques des guerres. Il en existerait de deux
types : les guerres de pénurie et les guerres de surabondance. La guerre ne se fait que
lorsqu’il y a un surplus : c’est le cas de l’Allemagne dans la Seconde
Guerre Mondiale. La guerre consomme de la surabondance. Mais il y a aussi une question démographique à la guerre, la guerre est
une diminution drastique de la population. Pour lui, la situation de guerre
commence par une surreprésentation d’hommes jeunes en surabondance mais
inoccupés par l’activité économique. En revanche, le luxe permet de dépenser de
l’argent et d’éviter la suraccumulation, c’est donc un frein à la guerre.
Pour Bouthoul, il existe d’ailleurs 4 secteurs de travail : agriculture,
industrie, services et armée. Si l’on regard les Hutus contre les Tutsis,
génocide qui fit 800 000 morts pour 5 millions d’habitants, on constate
que c’est une région très peuplée mais où l’on constate de grandes tensions sur
la terre. Les enfants ne parviennent pas à trouver de nouvelles terres et se
retrouvent à conserver les terres parentales. En interrogeant après coup les
Rwandais, certains intuitivement expliquaient que la guerre était nécessaire
pour réduire la pression sur les terres.
La course au
confort induit aussi une hausse de l’abondance.
III.
Les multiples
rétroactions environnementales
Il s’agit là des
multiples pollutions de l’air, de l’eau et des sols. Ce sont des rétroactions puisque l’homme a une action sur
l’environnement et en retour, subit des rétroactions de l’environnement. En
général, cela provoque des problèmes de santé qui fait qu’on prend davantage
compte la question environnementale.
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