mardi 2 avril 2013

Ecologie 28 - 03 (cours 7, fin)


Dans le cadre du développement durable,
l'aéroport Notre-Dame des Landes est certifié respectueux de l'environnement !



A.     La substituabilité des facteurs

Une quantité accrue de capital accumulé par les hommes, doit prendre le relais d’une quantité moindre de capital naturel pour ???. Les générations présentes vont consommer du capital naturel mais en contrepartie, vont léguer aux générations futures davantage de capacités de production sous forme de stock d’équipement, de connaissances, de compétences, … Les générations futures pourront faire mieux avec moins de ressources, c’est une logique du développement durable. Cette hypothèse signifie qu’une quantité accrue d’équipements, de connaissances et de compétences doit prendre le relais de quantités moindre de capital naturel pour assurer le maintien dans le temps des capacités de production et de satisfaction de bien-être des individus.

B.     L’économie de l’immatériel

Il s’agit de la mise en place de l’économie à base de services donc d’éléments immatériels. Le secteur tertiaire consomme peu d’énergie par rapport aux secteurs primaires et secondaires quand bien même il représente 70 % de l’emploi. Cette économie de la connaissance est un mélange de high-tech, d’informatique, d’électronique, de biotechnologie, … Donc en entrant dans cette économie immatérielle on pollue moins. Cependant, l’industrie a régressé dans l’emploi mais continue de croître en pollution et est souvent délocalisée ailleurs.
Mais l’économie immatérielle et non-polluante ne l’est pas tant que ça. Ainsi pour produire une puce de 2 grammes, il faut une forte quantité d’énergie. Tout ce qui a trait au stockage des données est aussi très polluant puisqu’il faut alimenter constamment en électricité les ordinateurs de stockage.

C.     L’éco-efficience

Nos appareils consomment moins d’énergie qu’auparavant, c’est évident. En revanche, plus on va dans le temps, plus on est équipé (portables, ordinateurs portatifs, …). Donc du coup, même plus écolo, nos appareils consomment moins mais on en a davantage, ce qui au final nous fait polluer plus qu’avant.

2.      La durabilité sociale

On a cherché des critères pour mesurer le bien-être des individus. Avec le critère des capacités, on cherche à mesurer et à atteindre des états d’être. Il faut être en capacité de se déplacer, de se nourrir de manière équilibrée (ne pas manger que des chèvres), d’être en bonne santé, … Ces critères doivent être, dans le cas où ils ne sont pas « normaux », rééquilibrés. Un exemple serait de mesurer l’adaptation du pays pour l’accessibilité aux handicapés. Idem, si on trouve une société où les femmes ne peuvent pas travailler. Le renforcement des capacités d’une personne va accroître ses capacités de réalisation ce qui permet d’améliorer son bien-être global. Ce bien être global étant une amélioration des conditions de vie.
Les critères d’accessibilité ont un rôle tout particulier, puisque la non-accessibilité à un certain nombre de biens fait naître la pauvreté. On est pauvre par manque de terres, de nourritures, de logements, d’emplois, … On cherche donc à égaliser les conditions en créant un jeu d’impôts dans un but redistributif. Aujourd’hui la richesse se mesure sur le Produit Intérieur Brut (PIB) et d’autres indicateurs sont en construction pour être plus pertinent, comme l’Indice de Développement Humain (IDH) : PIB par habitant, espérance de vie et niveau d’instruction. On a aussi plusieurs indices de bonheur.

La question qui taraude est de savoir si le développement durable ne dilue pas en fait le problème de l’environnement dans un cadre de développement économique. Le développement durable tient alors plus de l’idéal de justice.

Toute politique dans l’espace européen est faite dans le cadre du développement durable. C’est la thèse des gouvernants : le développement durable soutient la thèse de la compatibilité entre économie et environnement. D’où on arrive à l’Agenda 21 créé en 1992 à Rio, c’est une pensée de la Terre. Dans le bilan, on  trouve un texte intitulé l’action 21, où le but est de mettre en place à l’échelle locale des agendas 21, documents distant des actions à mettre en œuvre. Ces agendas 21 doivent s’organiser autour de trois axes : économie, social et écologie. En France, on met en place en 1993 des agendas locaux autour des grandes villes, des projets de territoires d’aménagement respectant les trois axes.  Ces actions sont listées mais aucune obligation de les mettre en œuvre n’est prévue. Cela s’organise à différentes échelles : villes, entreprises, universités, …

Enfin, le rapport Meadow sera créé pour rassurer les entreprises concernant le développement durable. Quand le terme est apparu, les entreprises étaient réticentes, mais le rapport Meadow les rassure. Depuis, toutes les entreprises ajoutent une dimension développement durable dans leur programme, ce qui souligne la faible contrainte que cela représente.
La responsabilité sociale et environnementale concerne les entreprises et celles-ci doivent insister sur les démarches qualités. Plusieurs entreprises vont lancer des initiatives de leur côté et seront jugées par des indicateurs comme le Global Compact, développé à l’ONU et qui fixait 10 grands critères de développement durable à respecter moyennant quoi, les entreprises avaient un label bénéfique à leur image. Du coup, le développement durable c’est la mise en œuvre d’une démarche qualité. Des entreprises auraient alors à fournir leurs consommation d’eau, d’électricité, … dans le cadre de Responsabilité Sociale et Environnementale. Normalisation et labellisation des structures sont aussi des mises en place du développement durable. Normalisation et labellisation sont des actions à mettre en œuvre et à respecter moyennant quoi on reçoit un label évoquant le développement durable (norme iso 14001, …). Ces labels certifient la mise en place d’un développement durable.
Après la normalisation par les structures, il y a l’approche par les produits. L’écoconception, concevoir un produit en envisageant son cycle de vie pour prévoir les impacts du produit fabrication, temps de vie, fin de vie. On peut aussi labelliser les produits : labels bio (AB, …), labels certifiant la provenance, labels écologique, ...

La mise en place du développement durable reste donc de savoir comment améliorer la performance environnementale, c’est une démarche de qualité. Le développement durable ne va pas régler la crise écologique, il va juste donner les solutions pour se rapprocher de l’optimum de pollution.


II.                   La décroissance

Le mouvement de la décroissance consiste à diminuer la consommation d’énergie. Mais cela contraignant à une diminution de la productivité, la décroissance n’est que peu relayée par les médias, encore moins par les politiques et les entreprises. « Moins de biens, plus de bien » est le slogan d’un groupuscule partisan de la décroissance. Comme cela est perçu comme inévitable par ses partisans, soit cette décroissance se fera dans la violence, soit cela se fera dans la prévention avec un changement progressif. La décroissance serait un retour à une forme de spiritualité d’entraide et de simplicité. L’idée est de décoloniser l’imaginaire et l’esprit pour admettre que le bonheur n’est pas que dans la consommation.
Dans la pratique, les Décroissants tentent de valoriser les corvées en des projets stimulant pour la population. En général, il s’agit d’une vision où un jour la décroissance aura lieu.

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