jeudi 21 mars 2013

Gouvernance 20 - 03 (cours 5)


 Un FMI contesté avec Plantu.



Un évènement majeur a lieu dans les années 1980 : la crise économique d’Amérique latine qui touche l’ensemble des pays de cette région. Dans ce contexte, le FMI n’a aucun rôle a joué directement puisqu’il ne doit intervenir que lorsque les problèmes sont sur le court terme et non lorsqu’ils durent et ont des origines structurelles. Lorsque le Mexique menace de faire défaut sur sa dette dans les années 1980, le problème est réglé entre le Mexique et les pays créditeurs.
Cette crise a des origines dans les années 1970. Le choc pétrolier fait que les pays du Golfe reprennent le dessus sur les ressources du pétrole. Du coup, les pays du Golfe font grimper les prix du pétrole et accumulent des pétrodollars de manière faramineuse. Ils décident alors de dépenser un peu ces pétrodollars, n’investissent quasiment pas dans leur développement mais surtout se mettent à épargner. Leur épargne est donc placée dans les banques occidentales, essentiellement dans les banques américaines. Ces banques vont alors prêter ces ressources à qui en a besoin, ce qui est leur rôle. Ces prêts vont donc vers les économies en développement, plus spécialement chez les pays latino-américains. Ceux-ci vont s’endetter de manière phénoménale auprès des banques et des pays pétroliers. Lorsque l’augmentation du taux d’intérêt grimpe, ces économies entrent en crise. Dans les années 1980, les pays latino-américains vont donc être en dette avec les banques américaines.
Dans ce cadre, le FMI va contribuer aux négociations et va en conséquence s’intéresser aux économies en développement. Le FMI va ainsi aider à chercher des solutions pour ces pays (effacement partiel de la dette et échelonnement de cette dette).

Autre évènement sur cette décennie, on constate que ce sont essentiellement des économies en développement qui font appel au FMI. Dorénavant les pays industrialisés deviennent assez peu clients de ce fond. Ainsi en 1978, les pays industrialisés avaient été 62% à toucher des fonds. En 1983, il n’y a déjà plus de pays industrialisés qui font appel au FMI, seulement des économies en développement. Parallèlement, le FMI va utiliser de plus en plus l’emprunt pour agrandir son fond financier et répondre à toutes ses demandes. Du coup, les pays les plus riches augmentent leur participation au FMI qui est redistribuée aux pays en développement. Le jeu des acteurs s’est scindé en deux : des fournisseurs de fonds et des utilisateurs de ces fonds. Le FMI prend alors un rôle d’intermédiaire bancaire. Il y a déconnexion entre les deux rôles d’acteurs et le FMI subit une déformation dans la forme de financement du fond. Mi-années 1980, les emprunts atteignent 50% des ressources du fond. Du coté des emprunts, le plafond est augmenté, les pays peuvent emprunter jusqu’à 140% de leur quote-part. Moins coopérative financière, le FMI devient intermédiaire bancaire.

Enfin, les pays en développement ont des problèmes spécifiques que le FMI n’a pas bien mesuré. Ces pays ont des problèmes structurels que n’avaient pas les pays industrialisés même au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Le FMI en prendra note et développera de nouveaux outils pour transformer en profondeur les économies des pays en développement. La Facilité d’Ajustement Structurel (FAS) et la Facilité d’Ajustement Structurel Renforcée (FASR) sont les deux instruments ouverts et offerts aux pays en développement avec un faible revenu. Cela doit répondre aux besoins très particuliers des pays en développement. Puisque les clients sont devenus presque entièrement des pays en développement, tout cela amène à des changements fondamentaux au sein du FMI.

On notera d’ailleurs la convergence sur cette décennie entre le rôle du FMI et celui de la Banque Mondiale. D’où le fait qu’on a critiqué le fait que les deux institutions se marchaient dessus. Malgré tout, le FMI fonctionne bien et sérieusement durant cette période. Il a été régulièrement sollicité. Un des termes majeur des années 1980 sera alors les « ajustements structurels » qui par la suite garderont une très mauvaise image dans de nombreux pays.

1.      1993 – 2003

1993 est marquée par une crise de change au Mexique qui aboutit à une crise financière. On estime que cela est assez lié au changement politique et gouvernemental de l’époque. En général, on constate une convergence entre les fins de mandat des dirigeants mexicains et les crises que ce pays connaît. Les opérateurs ne croyant pas à la politique de change du Mexique, les spéculateurs l’attaque et provoque l’effondrement du pays. Ceci dit, on entend dire pour la première fois que cette crise est une « crise de la mondialisation ». En effet, pour la première fois, le Mexique s’est endetté par la mondialisation financière, ce qui est un cas nouveau.
Cette crise va déclencher une intervention massive de la part du FMI, ce qui pourtant n’était pas prévu dans son mandat. L’aide du FMI va alors s’avérer exceptionnelle, il va faire exploser les compteurs en donnant des soutiens financiers au Mexique qui dépassent les limites autorisées.

Au démarrage, le Mexique est donc en grande difficulté et les USA proposent d’intervenir seuls pour sauver le Mexique. Cela s’explique par le fait que les USA sont les premiers créanciers du Mexique et ont intérêt à le sauver. De plus, la même année, l’Accord de Libre Echange Nord-Américain (ALENA ou NAFTA) venait d’être signé. Mais plusieurs pays refusent cette intervention unilatérale et les USA sont poussés à passer par le FMI. En réalité, sous couvert de passer par le FMI, les USA vont quand même allés sauver le Mexique quasiment seuls.
Un plan de sauvetage massif est octroyé au Mexique : il se compose d’une aide des autres pays tout en donnant une aide financière tirée de son propre fond. Le FMI coordonne tout cela. Les USA donnent 20 milliards, les autres pays 10 milliards et le FMI avance 18 milliards. Du coup, le FMI prend le rôle de gestionnaire de crise, voire même de prêteur en dernier ressort.

L’évolution de ce rôle va se confirmer avec l’émergence d’autres crises sur la cette période. L’Asie est atteinte en 1997 – 1998, puis en 1998 arrivent l’Argentine, la Turquie, … Cependant, à l’issue de la crise mexicaine et avant la crise asiatique, le FMI a essayé de mettre en place des outils préventifs des crises de ce genre. Le FMI a donc tenté une prévention par l’information, espérant que la sensibilisation aurait un impact. L’institution demande alors à ses membres de fournir une palette d’informations et de données sur leur économie, la norme de diffusion de données, censée prévenir en cas de risques. Mais ces données fournies par les pays même sont assez facilement manipulables et avant même cela, elles sont variables pour chaque pays (cf la notion d’emplois en Europe). De plus, il est difficile d’avoir une vision générale surtout aujourd’hui avec la part du secteur privé qui encore très obscure. Il est donc dur d’identifier les bonnes données.
Une fois que l’on a tous nos clignotants, qu’arrivent-ils si ces indicateurs passent au rouge ? On prévient tout le monde du risque ? On risque alors de faire paniquer les marchés et les individus créant ainsi la crise de manière artificielle. Les informations ne peuvent donc suffire à elles seules.

La crise en Asie va révéler les travers de cette prévention. Plus encore, la crise asiatique révèle des problèmes encore plus conséquents puisque l’Asie est en crise après un endettement auprès d’acteurs privés. Ces pays font alors appel au FMI qui ne peut pas s’abstenir d’intervenir. Il va donc arriver, puisque comme pour le Mexique, on risquait d’entrer dans une crise systémique si la Thaïlande coulait. L’intervention du FMI se fait donc avec des fonds publics mais auprès d’acteurs privés. On a donc un souci sur la légitimité de ces interventions, mais on ne peut y échapper au risque d’entraîner une crise systémique.
De plus, ces interventions posent un problème d’aléa moral. En intervenant, le FMI n’incite-t-il pas d’autres pays à être peu précautionneux vis-à-vis de leur économie ? En principe, les contraintes qui découlent de l’intervention du FMI doit assurer la contrainte de l’aléa moral. Les recommandations du FMI étant peu agréables (austérité, réduction des dépenses publiques, …) et menaçant la place du courant politique, on estime que ces conditionnalités résolvent la question. Mais cela ne marche que quand les dérapages sont le fait des autorités publiques. Mais si le dérapage vient des acteurs privés, ceux-ci sont sauvés par le FMI mais n’ont pas de prix à payer. La situation est alors contradictoire et l’intervention du FMI fut très contestée.
D’autres questionnements sur le FMI ont émergé du fait de cette crise. D’abord on est revenu sur la définition des programmes de sauvetage. Les interventions du FMI sont accompagnées de contraintes et de recommandations, mais on a regardé les orientations de ces contraintes en se demandant si ces mesures n’avaient pas été vite instaurées, sans qu’elles soient toujours adaptées au contexte économique local. De plus, cela se double d’un risque d’ingérence du FMI dans des mesures économiques, dés l’instant que le FMI va trop loin dans ses recommandations. Normalement, le FMI doit intervenir uniquement sur le plan macro-économique, souvent dans la crise asiatique, il est allé plus loin. Enfin, la dernière question porte sur les ressources du FMI. Pour l’Asie, le FMI a du intervenir successivement auprès de 4 pays puis encore de deux par la suite. Dans ce cas, le FMI a réalisé que son rôle de prêteur en dernier ressort était important alors même qu’il n’en avait pas les moyens financiers. Le FMI signe donc les Nouveaux Accords d’Emprunts (NAE) pour y pallier et monte à 46 milliards ses fonds. Mais du coup, l’institution fait plus d’emprunts au lieu de s’appuyer sur les pays et cela le met en danger. Finalement, le FMI reviendra en arrière en révisant les quotes-parts de manière conséquente.

Enfin, ce que le FMI va faire, c’est que réalisant qu’il ne peut intervenir dans une série de crises en chaîne, il doit alors construire de nouveaux outils pour répondre aux nouveaux besoins lors de crises financières. Ainsi en 1998, le FMI crée la Facilité de Réserves Supplémentaires (FRS) censé compléter les ressources du fond pour fournir un appui aux pays en difficultés exceptionnelles de balance des paiements. Cela se double des Lignes de Crédit Préventives (LCP) censées prévenir la contagion et la propagation d’une crise. Celles-ci doivent permettre à certains pays en potentiel risque financier d’éviter de tomber dans la crise. Les LCP sont très risquées car si un pays demande ces aides, c’est qu’il redoute le pire et cela pourrait affoler les opérateurs privés des marchés, accélérant la chute du pays. Le FMI semble donc essayer de s’adapter aux situations nouvelles.

Cette troisième période pour le FMI révèle les limites de l’institution tout en la positionnant comme un acteur essentiel, très important voire ayant même une position plus importante que ce qu’il ne peut fournir comme aide.

Finalement le FMI accumule les compétences. Il possède toujours son rôle d’aide aux pays en développement, cela s’est ajouté du rôle de ???, puis il devient aussi un intermédiaire financier dans les années 1980, puis gestionnaire de crises et prêteur en dernier ressort dans les années 1990. Le cumul de ces rôles étant surtout lié à des contextes où le FMI se sent contraint d’intervenir. Tous les rôles existent encore, notamment l’aide du FMI aux pays à faible revenu mais les modalités s’adaptent selon les contextes. Ainsi les Projets d’Ajustement Structurel (PAS) étant mal connotés, on va, dans les années 1990, ajouter des considérations plus sociales, en mesurant les conséquences sociales des mesures économiques. On parle alors des facilités pour la réduction de la pauvreté et de la croissance. Doublé de ces aides aux pays en difficulté, le FMI décide en 1994 de donner un soutien financier aux pays pauvres et très endettés, c’est l’initiative pour la réduction de la dette des pays très endettés. A défaut d’effacer totalement la dette de ces pays (ce qui risquerait de mettre en difficulté financière les prêteurs et placerait le pays sur la liste noire de ces mêmes préteurs), on en efface une grande partie en fixant une dette en théorie remboursable.

2.      2003 – 2008

Durant cette période, c’est le désamour entre le FMI et la communauté internationale. Elle découle logiquement de la période précédente. En effet, un certain nombre de difficultés ont débouché sur une perte de légitimité du FMI vis-à-vis des économies émergentes. L’ingérence excessive du FMI est pointée du doigt par l’Indonésie et l’Argentine. Cette dernière juge même le FMI responsable de la crise qu’elle a connu avec des mesures économiques inadaptées au pays.

A cela s’ajoute la remise en cause du crédo libéral dont le Fmi serait le fer de lance surtout dans les années 1990. Or souvent ce n’est pas le libéralisme immédiat qui aide les pays en développement, au contraire, leur trop rapide intégration dans un monde libéral est souvent source de perturbations pour leur économie.

Autre souci, les États membres ne sont pas tous sur un pied d’égalité dans le FMI et tout repose sur les quotes-parts. Mais les quotes-parts en termes relatifs sont rarement ajustés. Or entretemps, des économies émergentes sont apparues et n’ont pas le poids représentatif au FMI qu’elles mériteraient d’avoir. L’exemple de la Chine est criant puisque sa représentation est plus faible que celle de la Belgique.

Tout cela se constate d’ailleurs sur les prêts non-concessionnels effectués par le FMI. Entre 2003 et 2004, des prêts qui s’élevaient à près de 120 milliards tombent brutalement sous la barre des 10 milliards du fait des critiques acerbes.
Problème, lorsque le fond accordait une aide financière, il fixait un petit taux d’intérêts. Si plus personne n’appelle le FMI, celui-ci n’a plus d’argent disponible. Il ne peut donc rémunérer les fonctionnaires qui le composent et assurer ses missions. Le FMI ne rémunérant pas ses fonctionnaires avec les fonds des pays membres. Du coup, sur cette période, le FMI s’applique à lui-même un Plan d’Ajustement Structurel (PAS). C’est la période du mandat du Dominique Strauss-Kahn. Il décide donc de réduire de 15% la masse salariale en incitant au départ avec un chèque bien rémunéré. Au lieu de 300 départs maximum, on a atteint les 500 départs grâce aux incitations.

Parallèlement, le FMI a du chercher à justifier son existence face à tant de critiques. Une tentative fut de le mettre en avant lors de la question de la restructuration de la dette souveraine des États. L’Argentine était en risque d’avoir un défaut sur sa dette souveraine. Lorsque cela concerne des faillites d’entreprises, on a des mécanismes pour que chacun récupère une partie de sa dette. Dans le cas de l’État, on ne peut pas utiliser les mêmes mécanismes. Du coup, l’éventuelle faillite de l’État suite à sa dette souveraine est un réel problème. Le FMI se propose d’intervenir mais échouera car les États se sont arrangés entre eux pour trouver une situation minimale. Ainsi quand un État s’endette, on va inclure dans ses obligations des modalités de récupération de la dette.
Autre rôle, le FMI tente de s’axer sur la surveillance en donnant son avis sur la politique économique des États membres. On pense alors que la surveillance uniquement d’un pays est insuffisante et en conséquence, on essaye de regarder la chose d’un point de vue multilatéral pour mieux saisir le problème dans sa globalité. Là encore, la surveillance et les conseils sont utiles certainement, mais encore faut-il que les États membres les mettent en application. Ce rôle en revanche demeure.
Troisième solution, les regards sur les fonds souverains. Ces fonds sont des réserves accumulées par les États et qu’ils tentent de faire fructifier. Ces fonds vont surtout être investis à l’étranger. Ces investissements prennent place surtout dans les pays riches en ressources naturelles et donc forts en exportation. D’autres préfèrent miser sur leurs propres exportations comme la Chine et la Russie. Derrière ces fonds souverains chinois et russes, on redoute des volontés de rachat à l’étranger d’entreprises pour une idéologie, … On cherche donc à avoir une clarification sur ses fonds souverains.

3.      2008 – 2013

A son grand plaisir le FMI est sauvé par la crise de 2008, malheureusement juste après le départ de 500 collaborateurs qui étaient tous du même niveau dans la hiérarchie de l’institution (ce qui avait provoqué un trou hiérarchique, déstabilisant dans l’organisme). Toujours est-il que les activités financières du FMI redémarrent à leurs anciens niveaux.

Cette crise financière globale est marquée par la collaboration entre le FMI et le G20 (soit les 20 économies les plus riches du monde). Les deux instances ont décidé d’établir un processus d’évaluation mutuelle qui consiste à faire discuter les grands acteurs économiques entre eux pour faire en sorte qu’aucun grand pays ne déstabilise les autres en agissant de manière inconsidérée. Tout naturellement, le FMI a été appelé par le G20 pour trouver des solutions à cette crise financière globale.
Autre changement significatif, quelque chose qui avait disparu depuis 1983, le retour des pays industrialisés qui font appel au FMI du fait de la crise. Ces demandes sont particulières : elles appellent une réponse rapide et massive.
Enfin dernier élément, les questions financières deviennent cruciales lors de cette crise. Les banques, les marchés, les instruments financiers, … Tout le domaine financier se voit confié une tâche un peu nouvelle : la surveillance de la stabilité financière générale. Dorénavant, le FMI va analyser la bonne ou mauvaise santé financière hors de l’échelle macroéconomique.

Géographiquement, le FMI se recentre sur l’Europe. Ce fond a créé de nouveaux instruments d’assistance en espérant que cela ne créerait plus de panique comme d’autres mesures pouvaient menacer de le faire. Une ligne modulable est fixée appelée ligne de précaution et de liquidité. Ces lignes sont mobilisables par les pays qui ont des économies solides mais qui malgré tout risquent de faire l’objet d’attaques spéculatives. On admet donc que les marchés peuvent devenir irrationnels et attaquent un pays qui n’a pas de raison de l’être. Du coup, on fournit des aides à des pays relativement sains. On construit donc des instruments très adaptés pour des situations très particulières. Ainsi le FMI promet une certaine somme d’intervention mais n’assure pas tout donner d’un coup. Cette solution a des chances de décourager les attaques contre un pays.

4.      Vers un nouveau FMI ?

Le FMI a tenté de se réformer dans sa gouvernance interne avant l’arrivée de Dominique Strauss-Kahn et c’est à lui qu’est revenu le projet de le mettre en place. Cette réforme est loin d’être achevée mais est en prolongement. Le désir des pays émergents (surtout la Chine et le Brésil) était une redistribution des quotes-parts qui reflètent mieux les tendances économiques actuelles. La réforme envisage de laisser stable le cas des USA (à 16,5 %) donner 29,4 % à l’UE, 6 % à la Chine, 13,5 % aux BRICS, … En revanche, la seconde partie de la réforme est encore plus lente à venir. En effet, l’instance de décision était encore le conseil des gouverneurs et il n’y a aucune volonté des pays européens à vouloir réformer ce conseil vers une meilleure représentation des pays émergents.

Cela s’est accompagné d’un accroissement des ressources du FMI par une nouvelle augmentation des quotes-parts. De plus, les ressources propres issues des quotes-parts sont insuffisantes et on décide d’accroître les possibilités d’emprunt du fond. Suite à la réunion du G20 de 2009 à Londres, le doublement de ces emprunts a finalement abouti à son triplement. Ces ressources étant mobilisées dans le cas où le fond propre du FMI serait insuffisant.

Les petites interventions originelles du FMI sont toujours maintenues (correction de la balance des paiements, lignes de crédit modulables, lignes de précaution et de liquidité, lignes de crédit préventive, …) et à cela s’ajoute les Prêts concessionnels pour les pays en développement mais encore pauvres (par les facilités élargies de crédit, facilités de crédit de confirmation, …) et l’assistance aux économies les moins avancées qu’on continue à aider (par l’initiative PPTE celui de l’allègement de la dette multilatérale).
Donc le FMI a cumulé les domaines d’intervention puisqu’il a gardé ses objectifs originels et leur a ajouté de nouvelles fonctions : les aides d’urgence, massives et rapides (séparant les aides aux pays en développement et ceux déjà développés) d’une part, et le rôle de surveillance économique (bilatéralement, multilatéralement et de la stabilité financière), d’autre part.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire